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Emploi : les frais de télétravail exonérés d'impôts

Le gouvernement fait un geste pour les télétravailleurs : une partie de leurs dépenses sera exonérée d’impôts en 2022. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une femme en télétravail à son domicile à Aoûste-sur-Sye (Drôme). (STEPHANE MARC / MAXPPP)

Le gouvernement a choisi de reconduire les règles fiscales mises en place en 2020, au plus fort de la pandémie : les frais liés au télétravail seront cette année encore, en partie, exonérés d’impôts sur le revenu. Ces allocations, versées par les employeurs, servent à couvrir les frais, quand on travaille chez soi pour payer l’abonnement internet, l’électricité, les fournitures, le chauffage.

Cette exonération fiscale est toutefois plafonnée  par Bercy : l'aide versée par l'employeur échappe à l'imposition quand elle ne dépasse pas 580 euros par an. Les salariés concernés n’auront rien à faire au moment de remplir leur déclaration de revenus 2022. Ce sont les employeurs qui doivent transmettre à l’administration fiscale les remboursements ou allocations qu’ils ont versés. Sachez aussi que si vous êtes aux frais réels, vous pouvez bénéficier de la mesure en présentant des justificatifs.

Les télétravailleurs sont très minoritaires en France

Une minorité de télétravailleurs est concernée. Elle bénéficie d’une allocation ou d’une aide de leur employeur, car ce n’est pas une obligation. Ce sont surtout les grandes entreprises qui dédommagent leurs salariés qui télétravaillent. C’est moins fréquent dans les PME et les TPE d’ailleurs, selon l’Insee, dans les entreprises de moins de 10 salariés, à peine 9% des salariés ont travaillé de chez eux l’an dernier, contre 36% dans les grandes sociétés. On rappelle d’ailleurs qu’un tiers des postes seulement sont télétravaillables. Le télétravail est surtout une pratique réservée aux cadres. Elle est quasi inexistante chez les employés, les ouvriers, les CDD ou les intérimaires. Elle est aussi beaucoup plus répandue dans les grandes villes et à Paris que dans les petites communes. Et en moyenne, l’an dernier, selon l’Insee, un salarié sur cinq a travaillé à distance.  

L’habitude a été prise et selon l’association des DRH, on va passer "du télétravail subi au télétravail choisi". À l’occasion de cette pandémie, de nombreuses entreprises ont cependant signé des accords sur le télétravail. Elles vont donc continuer,  souvent à hauteur de deux jours par semaine. Mais, ces derniers jours une tendance apparaît: avec l’envolée du prix de l’essence, de plus en plus de salariés qui le peuvent demandent à faire du télétravail pour limiter leurs dépenses de carburants.    

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