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Budget 2022 : le gouvernement reste sur sa ligne de baisses d'impôts

Le budget va être présenté mercredi 22 septembre. Une chose est sûre : il n’y aura pas de hausses d’impôts. Et il confirme la suppression de la taxe d'habitation pour les plus aisés. Le décryptage de Fanny Guinochet.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Guinochet
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Publié Mis à jour
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Le ministère de l'Economie et des Finances à Paris. (MAXPPP)

Pour payer la crise, financer le fameux "quoi qu’il en coûte", et limiter la dépense, le gouvernement aurait pu être tenté d’augmenter la fiscalité des Français. Emmanuel Macron ne veut pas prendre le risque de déclencher un "ras le bol fiscal", comme François Hollande, qui avait augmenté les prélèvements pour rétablir les comptes après la crise financière de 2008. Au contraire, pas question, selon Bercy de casser la croissance. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, se vante d’ailleurs d’avoir baissé de 50 milliards d’euros les impôts des Français sur ce quinquennat. 50 milliards, c’est du jamais vu depuis vingt ans selon Bercy.

Ce budget reste bien dans cette ligne : il confirme la suppression de la taxe d’habitation pour les plus aisés. En 2021, les 20% qui la paient encore bénéficient d'un dégrèvement de 30%. L’an prochain, ce sera 65%, avant la suppression totale en 2023.

Le budget 2023 ne revient pas non plus sur la baisse du barème de l’impôt sur le revenu. Et pas question de remettre sur le tapis l’ISF, l’impôt sur la fortune qu’Emmanuel Macron avait supprimé en arrivant à l’Élysée, même si certains, dans l’opposition, demandent son rétablissement pour aider les plus pauvres après la crise Covid. La question de la participation de ceux qui ont traversé cette crise sans trop difficultés va se poser à l'Assemblée nationale.

Des demandes de contreparties

Pour les entreprises aussi ce budget 2022 continue à réduire les prélèvements. Par exemple, le gouvernement a promis de ramener à 25% le taux d’impôt sur les sociétés pour se rapprocher de la moyenne européenne. La trajectoire est maintenue. À l’occasion de ce budget, la demande de contreparties va revenir en force. Les syndicats, CFDT en tête, veulent que les entreprises aidées pendant cette pandémie augmentent les salaires.

Enfin, continuer à baisser les impôts, ça veut aussi dire laisser filer les dépenses et les déficits, et creuser encore la dette…  Elle devrait encore dépasser les 110% du PIB l’an prochain.

Le débat sur la contribution des plus riches se pose dans plusieurs pays. Au Royaume-Uni par exemple, pour payer les frais liés à la pandémie, Boris Johson a annoncé une hausse des taxes, revenant d’ailleurs sur ses promesses de campagne. Aux États-Unis, les élus démocrates veulent augmenter les impôts pour financer le plan de relance du président Biden en relevant l'impôt sur les sociétés, ou en instaurant une surtaxe sur les hauts revenus.

 

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