Bientôt des villes numériques
Vous connaissez la French Touch, j’en suis sûr qui a beaucoup fait pour populariser nos DJ français. Et bien vous connaitrez bientôt, la « French Tech » : une trentaine de villes françaises, se battent pour obtenir ce nouveau label.
Et aujourd’hui c’est la secrétaire d’Etat chargée du numérique, Axelle Lemaire, qui va annoncer quelles sont les villes gagnantes. L’ambition, c’est de faire émerger et de développer des start-ups, c’est faire en sorte que demain, il y ait un Google français par exemple, que la France soit capable de créer des champions mondiaux dans le numérique. On sait depuis l’exemple de la Silicon Valley, que les start-ups ne grandissent pas toutes seules, qu’elles ont besoin d’un écosystème de savoir-faire et de moyens, dans lequel il y ait de l’aide publique, des fonds privées, des lieux d’échanges, des connections avec des labos ou des universités : et c’est là qu’est l’enjeu territorial pour accompagner ces start-ups, pour accélérer leur développement. On a en France des villes qui sont déjà tout à fait performantes en la matière, en dehors même de Paris, comme Lyon, Grenoble, Lille ou Montpellier. Ce label « French tech » qui s’accompagne d’un fond d’investissement public, va leur permettre de voir plus grand pour rivaliser avec Berlin, Londres ou Tel Aviv.
Les villes qui se mobilisent, c’est bien, mais est-ce qu’il ne faut pas aller plus loin, plus fort, au regard des enjeux de l’économie numérique ?
C’est exactement ce que préconise un rapport passionnant qui vient d’être remis à Emmanuel Macron et Axelle Lemaire, un rapport rédigé par Philippe Lemoine, entrepreneur, et président de la fondation internet nouvelle génération, qui met sur la table 180 propositions, afin que l’Etat accélère la transformation numérique de l’économie française. Pour vous donner trois exemples simples qui pourraient changer notre quotidien, parmi les 9 projets concrets et emblématiques que Philippe Lemoine propose de lancer immédiatement : Créer par exemple un « pass mobilité universel », une sorte de titre de transport unique, qui vous permette de voyager en train, en velib, en bus, partout en France et payé via votre Smartphone. Autre exemple : développer un « Emploi Store », comme il y a un « Apple Store », avec des applications d’aide au retour à l’emploi à partir des données de Pôle emploi et de ses partenaires. Ou encore créer une application dédiée à la mobilité des fonctionnaires, destinée aux agents des trois fonctions publiques, territoriales, d’Etat et hospitalière.
Mais c’est un peu gadget ou c’est de vraies innovations ?
Pour le numérique, il faut à la fois s’appuyer sur un principe de réalité : c’est déterminant pour la compétitivité de notre économie. Mais il faut tenir les deux fils : le numérique permet aussi une part d’audace et d’utopie. Et c’est exactement ce qui pourrait définir la « French Tech ».
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