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Les 25 ans de FCommunications et "Pinocchio" : nos conseils culture pendant le confinement

Tous les jours, franceinfo vous propose des conseils culture pour se cultiver même par temps confiné, face au coronavirus. 

Article rédigé par franceinfo, Yann Bertrand, Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Laurent Garnier, co-fondateur de FCommunications, ici en 2009, un an après l'arrêt des activités du label. (BENJAMIN LEMAIRE / MAXPPP)

Pour passer le temps pendant le confinement, franceinfo vous propose des conseils culture. Chaque jour, nous vous conseillerons de la lecture, de la musique, des expos, des séries ou des films.

Musique : les rééditions du label FCom

L’un des labels mythiques de la musique électronique française, FCommunications fondé notamment par Laurent Garnier, fête ses 25 ans avec des rééditions exceptionnelles. La réputation n’est pas usurpée : FCommunications, ou plutôt "FCom", est un label culte : entre 1994 et 2008, des centaines d’artistes d’une électro française florissante ont sorti des titres devenus légendaires, ou restés injustement dans l’anonymat. Laurent Garnier bien sûr, co-fondateur du label, mais aussi Quentin Dupieux alias Mr Oizo, Ludovic Navarre qui deviendra St Germain, Scan X et bien d’autres.

Ce qui caractérise FCom ? Son côté précurseur et sa diversité de sons, alors que les chapelles se construisaient. Pour Eric Morand, le co-fondateur, l'idée était de sortir des vinyles "qu'on aurait nous-mêmes acheté en magasin". C’est aujourd'hui un autre label, Pias, qui coordonne la réédition de 25 vinyles maxi, étalés jusqu’à la fin de l’été. Cinq sont déjà sortis, soit 22 titres disponibles, avant une prochaine vague début juin.

Un de mes combats était de faire en sorte que la musique électronique soit reconnue en France, et que les artistes français soient reconnus dans le monde

Eric Morand, fondateur de FCommunications

F-Com, une époque, un combat. Car le XXIe siècle allait marquer l’avènement de la French Touch, avec Air ou les Daft Punk. Mais FCom restera à jamais le label qui a quasiment tout changé pour les musiques électroniques en France.

Le label FCom : écoutez le conseil musique de Yann Bertrand

Cinéma : Pinocchio, de Matteo Garrone

Il devait arriver sur grand écran le 18 mars, après une très belle carrière en Italie. Fallait-il attendre la reprise progressive et hypothétique des salles? Le distributeur indépendant "Le Pacte" a décidé de vendre ses droits pour la France à Amazon, afin de limiter les pertes. Dommage pour les images très réussies de cette nouvelle version, après Walt Disney et le sublime Commencini en 1972, Matteo Garrone choisit la fidélité au roman de Carlo Collodi, de 1881. "C'est mon premier film heureux" dit Matteo Garrone de son Pinocchio.

C'est avec une aisance étonnante que le réalisateur de Gomorra laisse ses mafieux, pour ce conte initiatique. On retrouve le talent du réalisateur pour partir du réel et le dépasser, dans une esthétique soignée jamais dépourvue de sens. Il ancre son récit dans une Toscane très pauvre. Le charpentier Gepetto (Roberto Begnini, très touchant) connaît la faim mais trouve un sens à sa vie quand s'anime devant lui son pantin de bois.

D'autres versions à venir

Roberto Begnini avait lui-même réalisé et joué "son" Pinocchio en 2002. La fée (Marine Vacth), le chat et le renard, le grillon, tous les personnages sont plein de poésie et le "Pinocchio" en partie numérique incarne comme un sale gosse innocent son désir de liberté et de plaisirs faciles. Matteo Garrone voulait un film à voir en famille, c'est réussi. Pinocchio est éternel, Walt Disney et Guillermo Del Toro préparent aussi de nouvelles adaptations.

Pinocchio : écoutez le conseil cinéma de Thierry Fiorile

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