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Sida : la maladie continue de faire des victimes et sur 39 millions de contaminés dans le monde, plus de 9 millions n'ont pas accès aux traitements

Le 1er décembre est la journée mondiale de lutte contre le sida. 40 ans après sa découverte, le VIH touche encore 39 millions de personnes dans le monde. Les progrès enregistrés ces dernières années sont considérables et font rêver à la fin du sida, mais la maladie continue de faire des victimes.
Article rédigé par franceinfo - Jérémie Lanche, Justine Leblond, Romain Chanson
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Infirmière réalisant une prise de sang pour un dépistage au service de Dépistage VIH, Hépatites et autres IST, le 30 novembre 2023. Photo d'illustration. (THOMAS TOUSSAINT / MAXPPP)

Mettre fin, sinon au sida, en tout cas à sa transmission, est désormais possible, selon l’ONUSIDA, l’organisme des Nations unies de lutte contre la maladie, à Genève. Pour la 6e fois, un malade a été déclaré guéri après avoir bénéficié d'une greffe de moelle osseuse. Mais à l’inverse des cinq autres ex-malades, sa guérison ne provient pas d'une rare mutation génétique provenant du donneur et qui protège contre le sida. Son cas ouvre donc beaucoup de nouvelles portes aux chercheurs.

Le nombre de nouvelles contaminations n’a jamais été aussi bas depuis les années 1980. Le nombre de décès a fortement diminué en baissant de 70% en 20 ans. Cinq pays, tous en Afrique, sont même sur le point de mettre fin à l’épidémie. Faire en sorte que le sida ne soit plus une menace de santé publique d’ici 2030 – objectif que s'est fixé l’ONU – est donc largement envisageable.

Nouveau test salivaire pour se dépister

Mais attention, chaque minute dans le monde, une personne meurt du sida ou d’une maladie liée à l’infection. 1,3 million personnes ont encore été contaminées en 2022. Plus souvent des femmes que des hommes. Plus souvent en Afrique subsaharienne qu’ailleurs. Sur 39 millions de malades, plus de 9 millions n’ont pas accès à des traitements, malgré les coûts réduits.

Si un nouveau test salivaire existe pour faciliter le dépistage, il ne faut pas baisser la garde sur les campagnes de prévention. Cet auto-test salivaire, utilisé depuis 2012 aux États-Unis, est d'ailleurs vendu en France depuis l’année dernière et est en train d'arriver au Canada. Il fonctionne un peu comme un test Covid : il faut passer le bout du test sur ses dents et ses gencives et attendre une vingtaine de minutes pour savoir si on est positif ou non au VIH.

Plus de femmes que d'hommes

En Afrique du Sud, pays du monde le plus touché par le VIH, on observe une première baisse significative depuis cinq ans. Les chercheurs se réjouissent d'observer une réduction du nombre de personnes porteuses du VIH de 1,3%, c'est peu mais c'est une première. Les raisons sont multiples : moins de contaminations et davantage de bébés qui naissent de mères séropositives, sans être eux-même porteurs du virus.

Cette baisse ne doit pas faire oublier qu'il reste plus de sept millions de Sud-Africains qui vivent avec le VIH. Cette étude montre aussi que les femmes sont deux fois plus contaminées que les hommes, la communauté noire est également la plus touchée et les régions rurales sont davantage concernées. Autre donnée, les hommes prennent moins soin d'eux et ont beaucoup moins recours aux traitements. Autre bémol, l'usage du préservatif baisse et c'est évidemment un sujet d'inquiétude.

Cependant, l'Afrique du Sud approche de l'objectif qu'elle s'est fixé pour 2025, en terme de dépistage et de traitements des personnes contaminées.

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