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Le sommet Etats-Unis-Afrique vu depuis Washington, le Maroc et la République démocratique du Congo

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans trois pays.
Article rédigé par Sébastien Paour - Seddik Khalfi - Paul Lorgerie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 6 min
Le président américain Joe Biden lors du sommet Etats-Unis-Afrique, le 15 décembre 2022 à Washington. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Le président américain Joe Biden préside jusqu'au jeudi 15 décembre un sommet Etats-Unis - Afrique à Washington. "Quand l’Afrique réussit, les Etats-Unis réussissent, le monde entier réussit", a-t-il dit mercredi 14 décembre. Tous les pays de l'Union Africaine ont été invités, mais certains ne sont pas représentés.

La Maison blanche a déjà promis 55 milliards de dollars sur trois ans pour l'ensemble du continent, destinés aux domaines de la santé et de la lutte contre le réchauffement climatique. Les Etats-Unis veulent aussi reprendre pied en Afrique, face à la Russie et la Chine qui étendent leur influence sur le continent. En signe de bonne volonté, la Maison blanche a d'ores et déjà annoncé la nomination d'un représentant spécial pour les relations avec le continent. 

Le Sahara Occidental au cœur de la relation américano-marocaine

Au Maroc, les liens avec les Etats-Unis se renforcent à la faveur de la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. Mais ces liens ne datent pas d'hier : en 1777, le Royaume chérifien est le premier pays à reconnaître l’indépendance américaine. Dix ans plus tard, les deux pays signent un accord d'amitié encore en vigueur aujourd'hui. Depuis, Donald Trump a négocié, dans le cadre des accords d’Abraham, que le Maroc renoue avec Israël avec en échange la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. Malgré tout, la France reste un partenaire privilégié du Maroc. 

Les Etats-Unis gardent un œil sur les ressources de la RDC

Parmi les chefs d’Etat présents se trouve Félix Tshisekedi, le président de la République démocratique du Congo. Le pays demeure un partenaire privilégié des Etats-Unis depuis la Guerre froide. Preuve en est, lors d’une tournée africaine en août, le secrétaire d’Etat Antony Blinken s’était arrêté à Kinshasa, se disant préoccupé de l’insécurité qui prévaut à l’est du pays. Car le territoire de la RDC est riche en ressources et notamment en coltan, aujourd’hui nécessaire à la fabrication de nos objets électroniques. Un marché qui attise de nombreuses convoitises, et les Américains ne voudraient pas que ces ressources tombent entre des mains venues de l’est.

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