Le manque d'enseignants pèse sur la rentrée en Allemagne et au Québec

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans plusieurs pays.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Salle de classe, 2022 (KETTY BEYONDAS / PHOTOPQR/JOURNAL SAONE ET LOIRE/MAXPPP)

En Allemagne, l'éducation est de la compétence des Länder, et le manque d'enseignants se constate sur tout le territoire. Le 28 août est parfois un jour de rentrée dans les établissements du pays, et partout, on partage le même constat dramatique, l'Allemagne est victime d'un effet "ciseau" : le nombre de professeurs chute, et celui des élèves augmente, principalement à cause de la démographie. Avec les prévisions de départs à la retraite, les estimations officielles font état d'un déficit de 25 000 enseignants en 2025, et le pire concerne les matières scientifiques. Un défi pour la société allemande, quand on sait qu'un élève sur cinq sort actuellement du système scolaire sans le minimum de connaissances requis pour la vie professionnelle.

Au Québec, on rencontre la même pénurie, qui s'est encore accentuée cette année, au point que le ministre de l'Éducation a lancé à plusieurs reprises des appels à l'aide aux retraités de l'enseignement ou même à tous ceux sans diplôme qui se sentent une vocation. Depuis au moins 20 ans, les syndicats alertent sur le manque d'étudiants par rapport au nombre de postes à pourvoir. Encore un problème de démographie, mais également une crise liée à des conditions épuisantes qui provoquent des désertions : des effectifs de classe trop importants, avec une multiplication de cas lourds combinée à un manque chronique de soutien accordé aux enseignants. Les pouvoirs publics ont promis davantage d'aide en primaire, les négociations sont actuellement en cours, et on assiste à des recrutements d'étudiants directement dans les écoles pour sauver la rentrée.

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