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L'élection présidentielle turque vue par les Kurdes en Irak et en Syrie

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo - Théo Renaudon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des passants près de la citadelle d'Erbil, capitale de la région autonome kurde du nord de l'Irak, le 23 mai 2022. (Photo d'illustration). (SAFIN HAMID / AFP)

Le second tour de l'élection présidentielle en Turquie aura lieu dimanche 28 mai. Le président sortant Recep Tayyip Erdogan défiera son adversaire de centre-gauche Kemal Kiliçdaroglu. Ils ont respectivement obtenu 49,51% et 44,88% des suffrages au premier tour. Les Kurdes, depuis la Syrie et l'Irak, suivent attentivement un scrutin qui peut avoir des répercussions pour eux et les membres de leur minorité en Turquie.

Erdogan a des soutiens au Kurdistan irakien

Ce résultat satisfait le pouvoir au Kurdistan d'Irak où ce scrutin est suivi de près. Son président Nerchivan Barzani a appelé Recep Tayyip Erdogan pour lui souhaiter de remporter l'élection. Le Parti Démocratique du Kurdistan entretient de très bonnes relations avec Ankara. La locomotive de cette amitié, c’est le commerce. À l'inverse, l’Union Patriotique du Kurdistan (UPK), deuxième parti au pouvoir entretient des relations glaciales avec la Turquie. 

En Syrie, le YPG espère la défaite du président sortant

De l'autre côté de la frontière, la milice kurde qui contrôle le nord-est de la Syrie est aussi frontalement opposé au président turc sortant. Le YPG, la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est classé comme organisation terroriste. Certains responsables du YPG eux, comparent Recep Tayyip Erdogan à Adolf Hitler, l'accusant de nettoyage ethnique et de génocide contre les populations kurdes. L'autre candidat, Kemal Kiliçdaroglu qui s'est allié à un parti pro-kurde, a durci le ton contre le PKK durant l'entre-deux-tours.

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