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Chine : des familles attendent la vérité, neuf ans après la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines

Lundi 27 novembre se tient le début de l'audience sur l'indemnisation des proches chinois des victimes du vol MH370. L'avion de la Malaysia Airlines a disparu de manière inexpliquée le 8 mars 2014, dans une des zones les plus surveillées au monde. Depuis, les familles restent dans le flou d'enquêtes non élucidées.
Article rédigé par Sébastien Berriot - Juliette Pietraszewski
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Familles de passagers chinois disparus du MH370, avec une affiche demandant l'aide du "président Xi". Protestation devant le temple des Lamas à Pékin, le 8 mars 2016. (GREG BAKER / AFP)

Le 8 mars 2014, l’avion effectuant la liaison Kuala Lumpur-Pékin disparaît des radars et constitue l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation. En provenance de Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie, l’avion n’a jamais atterri à Pékin. Si certains débris semblant lui appartenir ont ensuite été récupérés dans l’océan Indien, aucune trace des 239 personnes à bord, dont 153 Chinois, n’a été retrouvée. Le drame avait également fait quatre victimes françaises. Lundi 27 novembre, un tribunal à Pékin répond à la demande d'une quarantaine de familles de réouvrir le dossier, mais essentiellement pour étudier les indemnisations possibles.

La disparition l'avion toujours inexpliquée

Presque 10 ans après, les mêmes interrogations persistent, ainsi que l’interminable attente des proches, qui demandent toujours la vérité sur cette affaire. Le 8 mars 2014, le vol MH370 décolle de Kuala Lumpur, direction Pékin. À son bord : 227 passagers, 12 membres d’équipage et 14 nationalités différentes. Le dernier contact de l’appareil a lieu au-dessus de la mer de Chine méridionale au moment de rentrer dans la zone aérienne du Vietnam. L’avion disparaît des radars, et n’atteindra jamais l’aéroport de Pékin.

Dans la confusion, les autorités malaisiennes disent que l’avion aurait fait demi-tour et serait repassé au-dessus de la Malaisie, survolant par la suite l’océan Indien, avant de disparaître. Un discours qui s’appuie sur des signaux repérés par les satellites Inmarsat. En juillet 2015, des débris dans la région de la Réunion sont trouvés et identifiés comme ayant appartenu à l’avion disparu. Mais ces quelques découvertes n’ont pas calmé la frustration des familles des victimes. Le flou et une liste d’imprécisions, d’interrogations s’allongent au fil du temps : le rapport officiel n'apporte aucune réponse concrète et n'exclut pas "l'intervention d'une tierce partie", des données manquent de la part de la société Inmarsat, une cargaison au sein de l’avion n’aurait pas été passée aux rayons X…

La déception des proches s'est refaite entendre lorsque les recherches maritimes lancées avec l'Australie, la Malaisie et la Chine, ont été suspendues en 2017. L’espoir des familles repose désormais sur la reprise des recherches par la compagnie Ocean Infinity, ainsi qu'une enquête française encore ouverte.

Une recherche de vérité au-delà des indemnisations versées

Face à toute cette affaire, les obligations financières de la compagnie de la Malaysia Airlines restent assez floues. La flotte malaisienne et ses passagers sont assurés par le groupe allemand Allianz. En 2014, des paiements provisoires de 50 000 dollars avaient été proposés aux familles des disparus, certaines avaient accepté. Mais en parallèle, plusieurs proches des disparus ont refusé de signer leur accord d’indemnisation, parce qu'il dégageait toute responsabilité de la compagnie aérienne et du gouvernement malaisien.

Ainsi, neuf ans plus tard, une quarantaine de familles de victimes chinoises continuent de se battre pour obtenir la vérité, avec quatre accusés communs mis en cause : la compagnie Malaysia Airlines, l’avionneur Boeing, Rolls Royce, le constructeur du moteur de l’avion et l’assureur Allianz. La justice chinoise a très peu communiqué sur la procédure, mais on sait que plusieurs audiences sont prévues jusqu’au 6 décembre. Chaque famille sera entendue par les juges de manière séparée. Les requêtes des familles sont nombreuses. Il y a d’abord les indemnisations, mais ce n’est pas forcément la principale demande. Certaines familles chinoises continuent de croire que leurs proches sont encore vivants. Ils souhaitent que le tribunal ordonne la mise en place d’un fond financier qui permette de poursuivre les recherches.

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