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"Vivre avec le virus" : ce que proposent les oppositions pour sortir de la dualité confinement-déconfinement

Face au risque d’une épidémie qui s'éternise, l'opposition appelle à changer de stratégie.

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'Assemblée nationale, le 12 janvier 2021. (QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS VIA AFP)

"Il va falloir apprendre à vivre avec les pandémies" : ce leitmotiv revient en boucle, depuis quelqus jours, tant dans la bouche de ministres que du côté de l'opposition. Cette conviction a été renforcée la semaine dernière par les déclarations d’Olivier Véran, évoquant les variants comme autant de "nouveaux virus". Traduction immédiate par un président de région : "On est dans le flou total jusqu’en 2022, voire 2023." La question, donc, n’est plus comment faire baisser les contaminations ou vider les services de réanimation, mais comment réorganiser le quotidien pour "continuer à vivre, à se déplacer et à travailler" au temps du Covid-19.

Les Insoumis veulent instaurer des "roulements" 

Les Insoumis, par exemple, proposent d'instaurer des "roulements" à l'école, dans les collèges et au travail. Soit décaler les arrivées et les départs pour réguler les flux de déplacements et désengorger les transports. La mesure nécessite de recruter du monde, à l’école et au collège, pour dédoubler toutes les classes.

Autre idée des Insoumis : déployer partout des vélos en libre-service, pour faire baisser la pression dans les transports publics. Les troupes de Jean-Luc Mélenchon souhaitent aussi transformer les salles vides, comme les salles municipales où peu de fêtes ont lieu en ce moment, en espace de télétravail, ou de télé-études, pour que les étudiants puissent se retrouver, quitte à continuer à suivre des cours sur leurs ordinateurs. Mais sans subir la solitude de leurs chambres universitaires, ou la foule des amphithéâtres.

Valérie Pécresse veut tester les étudiants

La même proposition est portée, à droite, par la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui se propose aussi de lancer une campagne de tests sérologiques à grande échelle dans le milieu étudiant, à Paris V et Paris VII pour commencer. Le protocole sanitaire doit être validé ces prochains jours par les ministères concernés.

Mais pourquoi des tests sérologiques ? Pour savoir quel est le pourcentage d’étudiants immunisés contre le Covid-19. Si la proportion est importante - imaginons qu’un sur deux ait développé des anticorps -, il est possible de mieux organiser le retour en classe, éventuellement par groupes, et au-delà d'un jour par semaine. Tout cela dans l’optique de sortir de la dualité confinement-pas confinement. Et d’organiser cette vie avec le virus.

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