Régionales, divisions… la droite n’a pas le moral
Sale temps pour la droite. Entre les divisions pour les régionales, une présidentielle qui s’annonce difficile, il y a ces derniers jours comme un petit coup de mou chez LR.
En ce mois de mai, le chiraquien Christian Jacob ne doit sans doute pas renier la célèbre phrase de l’ancien président : "Les emmerdes, ça vole en escadrille". A cinq jours du dépôt des listes régionales, le patron des LR est "de mauvais poil", confie un de ses interlocuteurs. Pourtant, il y a encore quelques semaines, Christian Jacob affichait beaucoup de sérénité sur l’issue de ces élections. Les choses ont changé.
Evidemment, la situation en Paca focalise toute l’attention, avec "l’entourloupe", dixit un député, de son ami de 30 ans Renaud Muselier : accord avec En Marche, puis plus d’accord, et finalement un accord annoncé mardi 12 mai contre l’avis du parti. Ces dernières heures, plusieurs élus pronostiquaient déjà une victoire du RN Thierry Mariani en région Provence-Alpes-Côte d'Azur : "C’est plié, les électeurs ne voudront jamais d’une alliance avec En Marche" déplore un élu du Sud.
"Des petits airs de film catastrophe"
Puisqu’une escadrille comporte plusieurs avions, on pourrait aussi rajouter la Bourgogne-Franche-Comté et l’accord local avec Nicolas Dupont-Aignan, allié avec Marine Le Pen en 2017. Voilà qui fait mauvais genre au moment où l’on érige une barrière avec les Marcheurs. On peut enfin ajouter les fusions d’entre deux tours entre macronistes et droite qui se profilent en Nouvelle-Aquitaine et Grand-Est. Bref, soupire un élu LR, "il y a des petits airs de film catastrophe".
Conséquence de ces régionales mal engagées, certains broient du noir en pensant à la présidentielle . "Aussi bien, on n'aura pas de candidat l’année prochaine" lâche, à moitié ironique, un cadre de la droite. Car quitte à se faire peur, certains s’inquiètent déjà d’une défaite de Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France ou de Valérie Pécresse en Île-de(France, éliminant du même coup deux présidentiables. Scénario noir pour la droite, pas forcément réaliste, qui traduit en tout cas l’état d’esprit actuel dans le parti. "Vivement l’été" s’exclame un élu. Sauf qu’après l’été vient la rentrée et là on ne parlera plus régionales… mais présidentielle.
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