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Présidentielle 2022 : les "96 campagnes" d'Emmanuel Macron

Ce n’est pas une campagne présidentielle, mais 96 campagnes que le président-candidat Macron veut mener d’ici avril. 96, comme le nombre de départements en métropole.

Article rédigé par franceinfo - Neïla Latrous
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le président Emmanuel Macron lors d'une visite au musée Marcel Proust à Illiers-Combray (Eure-et-Loir) le 15 septembre 2021 (QUENTIN REIX / MAXPPP)

En attendant que le président déclare sa candidature, ce sont ses ministres qui s’y collent, invités à se démultiplier sur le terrain. Un conseiller ministériel détaille le plan média type : "Une interview dans la presse locale, un son sur France Bleu, un duplex sur France 3."

Tout part d’un constat. "Les gens n’écoutent plus les discours nationaux, explique une ministre, les horizons de vie se sont rétrécis", notamment sous l’effet de la crise sanitaire et des confinements successifs. Donc il faut ramener le discours à un échelon plus pertinent : le département. L’expression qui tourne dans les ministères, c’est "un bilan ancré dans le réel. C’est pouvoir dire à Madame ou Monsieur Martin : voilà ce qui a été fait à 50 km de chez vous" en termes de santé, de justice, d’éducation, d’industrie...

Du concret, du quotidien, et un outil pour aider à formuler le message : le baromètre des résultats de l’action publique. Le site lancé par la ministre Amélie de Montchalin affiche un million de connexions à ce jour et une spécificité : "aucun chiffre en euros", mais des indicateurs comme le nombre d’apprentis en formation, le nombre d’équipements de santé vendus sans reste à charge, le nombre d’heures de patrouille des forces de sécurité… Et ainsi de suite, à chaque fois à l’échelle du département.

Avantage comparatif

Le baromètre, qui doit être prochainement mis à jour, est déterminant dans ces "96 campagnes" d'Emmanuel Macron. Dans l’immédiat, il lui permet de montrer que son exécutif se préoccupe de la vie quotidienne des gens, au moment où les partis d’opposition sont englués dans des débats internes pour choisir leurs candidats.

Ensuite, la macronie juge que ramener le débat au niveau des départements lui offrira un avantage comparatif par rapport à ses concurrents. Quand les autres candidats feront des propositions au niveau national, le président "sera le seul à pouvoir se prévaloir d’un bilan local" dixit un ministre. Et de poser une question et une seule aux électeurs : stop ou encore ?

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