Présidentielle 2022 : comment La République en marche espère à nouveau séduire la société civile
Le mouvement macroniste s'organise pour la campagne présidentielle, en cherchant de nouveaux alliés et en reprenant certains procédés de 2017.
En 2017, cette société civile devait renouveler la politique, changer les pratiques, redonner de l’efficacité dans l’action publique. Emmanuel Macron était allé y piocher des soutiens puis des ministres : Nicolas Hulot, Agnès Buzyn ou encore Jean-Michel Blanquer.
L'objectif de La République en marche, pour 2022, est donc d’aller renouer le dialogue avec ces professionnels : syndicats, ONG, chefs d’entreprise, économistes, membres de think tanks... "Ils ont des idées, il faut les traiter", souffle un macroniste. "Les traiter", cela signifie en langage politique leur montrer des signes d’intérêt, les écouter, prendre en compte leurs propositions (ou faire mine de le faire).
Un tel dialogue entre la société civile et la macronie n'était certes pas rompu : Emmanuel Macron consulte toujours très régulièrement des intellectuels ou le monde des affaires. Mais durant le quinquennat, on a aussi vu des personnalités prendre leurs distances avec le président : Nicolas Hulot évidemment, mais aussi des économistes comme Jean Pisani-Ferry ou Philippe Aghion. Ils ont cru dur comme fer à Emmanuel Macron, ont bâti le programme du candidat, ont conseillé le président avant de jeter l’éponge, déçus notamment par les ambitions sociales d’Emmanuel Macron.
Nouveaux visages et nouvelle "Grande marche"
Parmi les "cibles à traiter" pour 2022, selon La République en marche, on retrouve par exemple le patron de la CFDT Laurent Berger. Et LREM prévoit de relancer certaines recettes qui plutôt ont bien marché il y a cinq ans : selon nos informations, lors d’un Bureau exécutif de LREM lundi 25 octobre, les têtes pensantes de la macronie ont validé l’idée d’une "Grande marche", consultation de terrain comme en 2017 pour recueillir les idées et doléances des Français. Elle commencera sur le terrain dès le week-end prochain.
"On part du bilan, et on voit ce que les gens ont aimé ou pas", explique un important député. La campagne se prépare aussi avec des recrutements au sein de LREM. Reste un petit détail qui a son importance : "Pour l’instant, officiellement, on n’a pas encore de candidat..."
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