Présidentielle 2022 : avec l'arrivée du pass vaccinal au Sénat, la droite de Valérie Pécresse assure vouloir jouer l'unité
La droite veut aller vite sur le pass vaccinal, pour des raisons sanitaires mais également de stratégie politique.
La loi qui instaure le pass vaccinal arrive ce mardi 11 janvier après-midi au Sénat. Comment amender le texte sans gêner la campagne de Valérie Pécresse ? C’est tout le défi qui se pose à la droite. "Il faut amender sans s’écharper", résume le conseiller d’un éminent sénateur.
En résumé : éviter le spectacle donné par l’Assemblée la semaine dernière. Valérie Pécresse avait appelé ses troupes à faire preuve de responsabilité, mais les députés n'en ont fait qu'à leur tête, faisant durer les débats et s’éparpillant lors du vote, avec des pour, des contre et des abstentions. D'où une candidate accusée de manquer d’autorité dans son propre camp.
L'objectif : "amender sans s'écharper"
Cela n’arrivera pas au Sénat, à en croire les proches de Valérie Pécresse, qui prédisent "une homogénéité dans les votes". "L'objectif, c’est de vite sortir de ce débat", confie un conseiller, même si le palais du Luxembourg s'autorisera quelques "ajustements", notamment pour limiter dans le temps l'existence de ce pass vaccinal, et pour lever les sanctions sur les chefs d’entreprise "récalcitrants" sur le télétravail.
Mais il n’y aura pas de bataille d’amendements, pas de rappels au règlement, rien qui ne fasse que les débats s’éternisent. Car il faut aller vite, c'est un impératif stratégique. "La crise sanitaire agit comme un paralysant, analyse un communicant qui note que pour l’instant, "la campagne patine. Les candidats sont embourbés, tout le monde fait du surplace".
Car les sondages n’évoluent pas, ou peu. Qui en tire avantage ? Emmanuel Macron. "Lui a intérêt à figer les choses", explique un cadre des Républicains. Mais pas Valérie Pécresse. Pour elle, il est urgent d’adopter très vite le pass vaccinal pour enfin passer à autre chose.
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