"Origine-score" : Olivia Grégoire va réunir les acteurs de l'agroalimentaire le 14 mars à Bercy

En parallèle des mesures devant répondre à la colère des agriculteurs, le gouvernement veut mettre en place un "Origine-score" pour faire la transparence sur les produits alimentaires en rayon.
Article rédigé par franceinfo, Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Le gouvernement cherche de l'inspiration pour "l'Origine-score" made in France du côté de l'Australie (photo d'illustrtaion, le 29 septembre 2022). (RICHARD VILLALON / MAXPPP)

Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation veut avancer vite sur "l'Origine-score". Elle donne rendez-vous, le jeudi 14 mars, aux grands industriels et aux PME de l'agroalimentaire, à la grande distribution et aux associations de consommateurs comme Foodwatch. "L'Origine-score", c'est le futur logo qui doit permettre aux consommateurs de savoir d'où viennent les produits alimentaires transformés qu'ils achètent, comme, la pâte feuilletée, la mayonnaise, la confiture, ou les plats préparés. Alors que la viande ou les fruits et légumes ont déjà l'obligation d'afficher la provenance, Olivia Grégoire veut la transparence sur la composition pour que le consommateur puisse soutenir l'agriculture française. "S'il le veut et s'il le peut", insiste-t-elle, car niveau prix, il risque d'y avoir une différence entre du 100% français et de l'importé. L'idée c'est que le client ait les informations en un coup d'œil pour choisir. 

L'exemple australien étudié

Le gouvernement planche sur le sujet pour avoir un projet de logo à soumettre aux acteurs de la filière le 14 mars. La réplique du Nutri-score avec sa classification de A à E est écartée, jugée trop stigmatisante pour les produits étrangers selon Bercy car les produits étrangers ne méritent pas nécessairement une mauvaise note.

Le gouvernement cherche de l'inspiration pour "l'Origine-score" made in France du côté de l'Australie. La version australienne, c'est un logo avec un kangourou et en dessous une jauge horizontale. La jauge est vide quand le produit ne comporte aucun ingrédient australien, et pleine quand il est à base d'ingrédients 100% australiens, avec des variations : moins de 25% de local, 50% de local, plus de 75% de local, comme la jauge de carburant d'une auto.

Évidemment pour la France, il n'y aura pas de kangourou mais pourquoi pas un coq, cela fait partie des différentes pistes de travail, même si ce n'est pas acté. Ce qui est sûr en revanche, c'est que le gouvernement veut garder le principe, très parlant, de la jauge. L'objectif, c'est de mettre en place cet étiquetage en rayons d'ici l'été, mais cela ne sera pas obligatoire. La ministre mise sur le volontariat des industriels et des distributeurs, comme pour le Nutri-score qui s'est imposé sans passer par la loi depuis sept ans.

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