Livres politiques : la bonne fortune de Gallimard
Les politiques ont profité de la crise sanitaire pour écrire des livres. Un éditeur en particulier tire son épingle du jeu.
Certains aiguisent toujours leur plume. À l’image de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation, qui écrit un essai sur la République, la laïcité. Son projet est bien avancé. "Je voudrais terminer le manuscrit pendant les vacances de Noël", confie Jean-Michel Blanquer.
Le ministre espère une publication en mars. Son éditeur, Gallimard, mise plus prudemment sur le premier semestre 2021. Dans un cas comme dans l’autre, ce sera en plein pendant l’examen au Parlement du projet de loi contre les séparatismes.
Bruno Le Maire...
Sur le créneau du livre politique, Gallimard tire son épingle du jeu puisqu’elle signe aussi Bruno Le Maire. "L'Ange et la Bête", titre des mémoires provisoires du ministre de l'Économie, à paraître mi-janvier. Les dernières corrections ont été envoyées hier soir à l’éditeur.
Le livre fera 350 pages en tout. Deux tiers sont consacrés à la défense les réformes menées depuis 2017, et 150 pages à la crise sanitaire et économique. Avec cette conclusion de Bruno Le Maire : "La politique doit reprendre la main sur l’économie". Une conviction forgée avec cette crise, à rebours de la dernière décennie où l’économie s’imposait au politique.
... et Philippe Juvin
Un autre élu au coeur de la crise est lui aussi édité par Gallimard. Le livre du professeur Philippe Juvin, chef des urgences de l’hôpital Georges Pompidou à Paris, et maire Les Républicains de la Garenne-Colombes, sort une semaine avant celui de Bruno Le Maire. Le titre : "Je ne tromperai jamais leur confiance". La phrase est tirée du serment d’Hippocrate, "leur" évoquant les patients. Tout comme Bruno Le Maire, Philippe Juvin a pris l’habitude de consigner au quotidien, dans un carnet, ses échanges, ses impressions, son vécu.
Cela donne ce journal de bord qui commence fin janvier 2020, quelques jours avant l’apparition du premier cas de Covid-19 en France, et qui s’achève le jour du premier déconfinement, en mai. Philippe Juvin conclut son livre avec une critique politique. "Les leçons de la déroute, résume-t-il. Ce qu’on aurait dû faire, ce qu’on aurait pu mieux faire."
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