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Le brief politique. Manuel Valls ne choisit pas entre Benoît Hamon et Emmanuel Macron

L’ancien Premier ministre de François Hollande envisage l’après-présidentielle en choisissant le "ni Hamon, ni Macron". Marine Le Pen, elle, accorde son parrainage à Henri Guaino.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Manuel Valls a lâché mardi 14 mars le candidat socialiste Benoît Hamon, qui a dénoncé son absence de parrainage comme une trahison des électeurs de la primaire.  (ERIC FEFERBERG / AFP)

Manuel Valls a choisi le ni-ni : ni Hamon, ni Macron. L’ancien Premier ministre de François Hollande veut garder ses troupes autour de lui pour construire une nouvelle force politique. 

"Nous devons rester groupés, quelque soit notre choix" : voilà ce qu’a dit Manuel Valls à ses amis mardi 14 mars dans la soirée. Le perdant de la primaire pense que Benoît Hamon n’a aucune chance : il mise sur Emmanuel Macron, en duel avec Marine Le Pen au second tour et voit loin. En somme, l’après-présidentielle. Et sans majorité absolue pour le vainqueur : "ll faudra tenir le pays face au FN", a expliqué Manuel Valls. Construire des coalitions. Et je veux créer un cadre souple où tout le monde puisse se retrouver." Il appelle cela "la maison des progressistes" et évidemment, il en serait le patron.

François Fillon, lui, a pris tout le monde de court en se rendant chez les juges 24 heures avant le rendez-vous prévu, évitant ainsi l’assaut des caméras le jour de sa mise en examen. Il est notamment poursuivi pour détournements de fonds publics et recel d’abus de biens sociaux. Le candidat a tout fait pour minimiser l’impact de cette mise en examen et va maintenant relancer sa campagne pour séduire au-delà de son électorat de base. "À la fin, ce seront les Français qui décideront. C’est important, parce qu’il est important que cette campagne présidentielle puisse se dérouler sur le fond.", a expliqué mardi soir son porte-parole, Luc Chatel, sur franceinfo. 

Henri Guaino parrainé par Marine Le Pen 

Henri Guaino a 17 parrainages, dont celui de... Marine Le Pen. Officiellement, c’est pour aider les petits candidats à participer à l’élection. Nicolas Bay, le secrétaire général du FN nous vend une candidate férue de démocratie : "Henri Guaino n’est sans doute pas crédité d’un nombre important de suffrages, mais il représente néanmoins une sensibilité et il doit se faire entendre. En lui accordant son parrainage, c’est une façon pour elle de rappeler son attachement à la démocratie." Mais la patronne du Front national a un autre objectif : tendre la main à tous les élus Les Républicains avec qui elle estime pouvoir former un gouvernement. Et Henri Guaino en fait partie. 

À suivre aujourd’hui 

L’actualité du jour prend ses quartiers dans le Sud : François Fillon sera en meeting à Pertuis dans la Vaucluse, Marine Le Pen sera à Saint-Raphaël dans le Var, tandis que Benoît Hamon ira à Nice. 

La note du brief 

C’est une bonne note pour la phrase du jour, signée Emmanuel Macron. "Je n’ai pas fondé une maison d’hôtes. Pardon de vous le dire. Nous avons créé un mouvement politique et je suis candidat à la présidence de la République. Nous ne sommes pas encore aux législatives…", a réagi le candidat d’En Marche ! en apprenant que Manuel Valls allait sans doute appeler à voter pour lui. "Je n’ai pas fondé une maison d’hôtes" : 17/20 à Emmanuel Macron pour la formule du jour…

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