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Le brief politique. Les ministres ne croient plus en l'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes avant la fin du quinquennat

Manuel Valls l'affirme : la ZAD de Notre-Dame-des-Landes sera évacuée "à l'automne", selon le calendrier prévu. Mais au gouvernement, le scepticisme gagne.

Article rédigé par franceinfo, Julien Langlet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes sera "périlleuse" mais se fera, selon Manuel Valls.  (LOIC VENANCE / AFP)

Manuel Valls affiche sa fermeté dans le dossier du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mardi 25 octobre, le Premier ministre affirmait que "l'État de droit" devait être "respecté" à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) et qu'il ne fallait pas "céder à des tentatives grossières de déstabilisation". Manuel Valls appelle ainsi à respecter les résultats du référendum, favorables à la réalisation de l'aéroport et à mener à bien la "périlleuse" évacuation de la ZAD en respectant le calendrier.

Mais la résolution de Manuel Valls ne convainc pas certains ministres. Les membres du gouvernement sont de plus en plus nombreux à faire preuve de scepticisme sur une possible évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes d'ici la fin du quinquennat.

Un ministre confie ainsi en petit comité que ni Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, ni Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, ne souhaiteraient vraiment s'engager dans une opération où les forces de l'ordre prendraient le risque de s'embourber, qui plus est dans un contexte de risque d'attentat élevé.

Ce ministre affirme avoir alerté Manuel Valls qu'il y avait sur place plus de 200 zadistes prêts à en découdre. À six mois de la présidentielle, il y a fort à parier que, dans ce dossier, l'exécutif fera le minimum pour laisser à l'équipe suivante le maximum.

La note du brief

C'est une fausse note : Claude Bartolone a boycotté, mercredi 26 octobre, les commémorations du 100e anniversaire de la naissance de François Mitterrand, au Louvre. Le président de l'Assemblée nationale n'a pas assisté au discours hommage de François Hollande prononcé pour l'occasion. Claude Bartolone a peu apprécié les propos rapportés sur son compte et attribués au chef de l'État, son manque d'envergure notamment, dans le livre Un Président ne devrait pas dire ça.

Le président de l'Assemblée nationale veut donc faire savoir qu'il n'est pas content. Mardi, déjà, il avait pointé du doigt devant les députés socialistes un problème d'incarnation du chef de l'État.

Cette attitude du quatrième personnage de l'État à l'occasion d'un discours hommage à François Mitterrand me fait penser à une citation de ce dernier : "À côté des vrais grands hommes existent ceux qui croient l'être, innombrables, perchés à chaque étage de l'échelle des grandeurs."

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