Le brief politique. Le PRG implose entre "pro" et "anti" Macron
Le 16 mars, les radicaux de gauche rassembleront ceux qui veulent quitter le Mouvement Radical.
Les radicaux de gauche c'est une force qui compte : une ministre, Annick Girardin, une dizaine de sénateurs et de députés, des dirigeants de collectivités. Il y a un an, ils ont fusionné avec leurs cousins de droite, le Parti radical valoisien, et ils ont construit le Mouvement radical. L’ancienne ministre Sylvia Pinel le dirigeait avec Laurent Hénart. Mais la semaine dernière, elle a claqué la porte, parce qu’il est hors de question pour elle de rejoindre la liste de La République en Marche aux européennes. Ses adversaires racontent qu’elle est partie avec cinq personnes seulement, après une décision du bureau exécutif, qui consistait en un déjeuner au restaurant.
Guerre fratricide
Depuis, c’est la guerre entre les radicaux de gauche qui veulent rester dans le Mouvement et ceux qui veulent reprendre leur indépendance, les reconstructeurs. Les premiers revendiquent dans leurs rangs 24 des 28 présidents de fédérations, quatre sénateurs, et la majorité des militants. Les seconds disent qu'ils ont emmené dans leurs valises la moitié des parlementaires et 80% des conseillers régionaux.
Ils vont pouvoir se compter le 16 mars prochain puisque le PRG organise une réunion à Paris, la réunion des "reconstructeurs". Guillaume Lacroix sera officiellement élu à la tête de ce "nouveau" PRG, puisque Sylvia Pinel lui a laissé la place.
La note du brief
Un 0 pointé en lisibilité pour Ingrid Levavasseur, qui renonce à présenter la liste "gilets jaunes" du RIC, elle l’a annoncé hier pendant le débat avec le premier ministre face à David Pujadas :
- "Je ne renonce pas aux européennes mais je repars sur une bonne base avec mes concitoyens, 'gilets jaunes' ou non"
- "Encore une dispute au sein de la liste RIC ?"
- "Absolument pas, on lisse juste le nom RIC, on repart sur de bonnes bases."
En fait, Ingrid Levavasseur a été bien secouée, d’abord avec le départ de son directeur de campagne. Puis il y a eu la rencontre avec le dirigeant du mouvement 5 étoiles, l’Italien Di Maio, qui avait été organisée dans son dos.
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