Le brief politique. Haro sur Macron

Tout le monde tape sur Emmanuel Macron, en meeting dimanche 2 avril à Marseille au parc Chanot. Juste avant son meeting, le favori des sondages avait rencontré Christian Estrosi, qui, la veille, s'était fait siffler par sa propre famille politique au meeting de François Fillon à Toulon. "Une visite républicaine", ont répondu le candidat et le président de la région PACA. Mais surtout un coup politique qui a fait réagir ses adversaires et s'étrangler Marine Le Pen sur la scène du parc expo de Bordeaux, qui riposte sur le thème de "Macron l’héritier". "Macron l'héritier", c'est aussi l'angle d'attaque de François Fillon : après l'avoir qualifié de traître, le candidat Les Républicains a moqué ceux qui voit en Emmanuel Macron quelque chose de Napoléon.

La note du brief 

Deux mauvaises notes : un 5/20 pour la polémique qu'ont tenté de lancer Les Républicains après la rencontre d'Emmanuel Macron avec des représentants de la communauté asiatique en France après la mort d'un ressortissant chinois par des policiers la semaine dernière. L'un de ses représentants Jacques Sun est soupçonné par la DGSI d'être un agent d'influence au service de Pékin. "Une atteinte à la sécurité nationale", a dénoncé bille en tète Eric Ciotti, oubliant que ce même Jacques Sun était encore le 17 mars dernier au QG de François Fillon pour une réunion. Un espion qui a même été chargé de mission du temps de l'UMP... Ils auraient peut-être dû mettre l'accent sur autre chose. Par exemple sur celui qu’Emmanuel Macron a tenté d'imiter samedi en meeting à Marseillec : "On craint degun", expression un peu cliché, familière des Marseillais mais assez malheureuse dans la bouche du candidat d’En Marche !, que les réseaux sociaux n’ont pas épargné.