La droite rôde son discours écologiste "de bon sens"
Les Républicains veulent convaincre que défense de l'environnement et pouvoir d'achat ne sont pas incompatibles. Le parti s’organise pour faire entendre sa voix.
Une semaine après la convention du l’autorité de l’État, Les Républicains débattent mardi 24 novembre du réchauffement climatique. Le député Julien Aubert, référent à droite sur les questions énergétiques, en est convaincu : l’environnement fera partie des thèmes clés de la présidentielle de 2022, au même titre que la souveraineté, le travail ou la lutte contre l’islamisme radical.
Julien Aubert réfute le terme d’écologie de droite : "Il y a une écologie anticapitaliste d’extrême-gauche et une autre de bon sens, qui rassemble." Celle que les Républicains défendent, donc, qui veille à préserver le pouvoir d’achat, à ne pas opposer croissance économique et protection de l’environnement.
Pro-nucléaires
Si l'on jette un coup d'œil aux propositions débattues mardi, cela donne le remplacement des chaudières à fioul par des systèmes de chauffage plus verts, comme les pompes à chaleur. La rénovation thermique des bâtiments, aussi. Un plan d’investissement à 11 milliards pour faire de la France un leader de l’hydrogène. Les Républicains s’opposent aussi à la fermeture des centrales nucléaires. Eux souhaitent prolonger la durée de vie des réacteurs jusqu’à 60 ans. Le temps d’achever la construction de six EPR.
Tout cela figurera dans le programme du candidat ou de la candidate à la présidentielle. Et présenté bien avant, en deux temps. Le premier, début décembre : une proposition de loi sur les éoliennes examinée à l’Assemblée, portée par Les Républicains. L'occasion de débattre de la politique énergétique.
Un débat "projet contre projet"
Le deuxième temps, c’est début 2021 lorsqu’arrivera au Parlement le projet de loi qui retranscrit les travaux de la Convention citoyenne. "On sortira nos propositions avant pour avoir un débat projet contre projet", me dit-on au groupe LR.
Déjà, les députés se positionnent sur des sujets. Julien Aubert sur l’énergie donc, l’élu de l’Aisne Julien Dive sur l’agro-écologie, le Marseillais Éric Diard sur la cause animale. Parmi les nouvelles figures qui incarnent ce virage, le député du Lot Aurélien Pradié, secrétaire général Les Républicains. Lui s’est lancé cet été dans un tour de France de l'environnement d'un an.
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