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Douze communes de Seine-Saint-Denis attaquent l'État en raison du manque d'enseignants dans le département

Les établissements de Seine-Saint-Denis souffrent d'un manque de personnel. Plusieurs maires pressent l'État de lancer dans les plus brefs délais un plan d'urgence pour l'éducation.
Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Les enseignants, parents et élèves du 93 se mobilisent ensemble pour défendre l'école publique et réclamer un plan d'urgence pour les collèges de Seine-Saint-Denis, le 31 mars 2024. (ERIC BRONCARD / HANS LUCAS)

Douze communes de Seine-Saint-Denis attaquent l'État en raison du manque d'enseignants dans le département, a appris franceinfo auprès de la mairie de Romainville. Les élus de Montreuil, Bobigny, La Courneuve ou encore Romainville vont publier mardi 2 avril des arrêtés pour mettre en demeure l'État pour qu'il lance dans les plus brefs délais un plan d'urgence pour l'éducation en Seine-Saint-Denis, département où les élèves perdent 15% de leurs heures de cours, soit une année de leur scolarité à cause du manque de professeurs. Ces 12 maires socialistes, écologistes ou communistes veulent donc mettre l'État face à ses responsabilités avec une astreinte financière qui peut aller jusqu'à 500 euros par jour. 

Un déficit de plusieurs milliers de postes


Ces édiles séquano-dionysiens assurent "ne pas demander l'aumône, mais juste l'égalité". En Seine-Saint-Denis, il manque plus de 5 000 postes, selon l'intersyndicale des enseignants du département, en primaire, au collège, dans les lycées et au niveau des AESH, les accompagnants des élèves en situation de handicap. 


Dans leurs arrêtés, les maires s'appuient sur la déclaration des Droits de l'homme, la Convention internationale des droits de l'enfant et insistent sur "l'accès à l'éducation comme condition essentielle à la dignité de la personne humaine". Les maires s'attendent à ce que le préfet du département saisisse la justice administrative pour essayer de casser la mise en demeure, et l'astreinte financière qui va avec. Mais pour le maire de Romainville François Dechy, l'essentiel, c'est de "faire prendre conscience à l'État qu'en Seine-Saint-Denis le compte n'y est pas".  

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