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Déserts médicaux : le Premier ministre envisage de créer des zones franches médicalisées pour faire venir les médecins

Cette nouvelle mesure serait inscrite dans le projet de loi Santé qui doit être voté en juillet. Une proposition qui n'enthousiasme pas le ministère de la Santé.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le Premier ministre Edouard Philippe, le 17 avril 2019, à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Edouard Philippe en a parlé à un parlementaire très influent. Le Premier ministre voudrait créer de nouvelles zones franches réservées aux médecins. Ils ne payeraient ni taxes, ni impôts en venant s’installer dans des endroits où ils ne sont pas assez nombreux.

Au ministère de la Santé, l’idée est accueillie avec un enthousiasme modéré. "Cela peut inciter des gens à venir s’installer ou à se déplacer", explique une conseillère de la ministre. Mais d’après elle, le vrai problème c’est la pénurie de médecin. C'est aussi le fait que les jeunes ne veulent plus s’installer comme généraliste libéral et faire 80 heures minimum par semaine.

Ces nouvelles zones franches médicalisées seraient une mesure incitative supplémentaire. C'est l’option privilégiée par Agnès Buzyn. La ministre de la santé est farouchement opposée à toute obligation d’installation. Elle estime que c’est contre-productif. La mesure envisagée par le Premier ministre serait inscrite dans le projet de loi Santé qui sera discuté en juin au Sénat.

La phrase du jour est signé Aurélien Taché

Le député en Marche du Val d'Oise est à contre-courant de sa collègue Aurore Bergé. L'élue des Yvelines est persuadée que les Français sont d’accord pour travailler plus, notamment pour financer la dépendance. Sur franceinfo, il a expliqué son point de vue : "Je veux d'abord que les français gagnent davantage. La journée de solidarité peut être une option a condition qu'on ne fasse pas comme pour la transition écologique et qu'on s'assure que ce soit bien intégralement fléché pour financer la dépendance. Moi en tout cas je ne suis pas favorable au report de l'âge légal de départ à la retraite." Notez que vous entendrez peu de ministres, de députés ou de sénateurs de LREM d’ici à la conférence de presse d’Emmanuel Macron jeudi soir. Ils ont été priés par l’Elysée de se taire pour ne pas brouiller le message présidentiel.

La note du brief

La note de l’amnésie sélective pour Nathalie Loiseau. Médiapart révèle que la tête de liste de la majorité aux européennes a été candidate sur la liste d’un syndicat d’extrême droite, l'UED, quand elle était étudiante à Sciences Po dans les années 80. Elle avait oublié, elle reconnaît "une erreur". Evidemment, ses adversaires s’en donnent à cœur joie comme Benoît Hamon ou Manon Aubry sur Twitter.

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