Des marcheurs veulent transformer LREM en grand parti démocrate
La République en Marche pourrait bientôt se transformer en grand parti démocrate, en absorbant au passage le Modem. C’est le plan de certains marcheurs très influents.
Ce sont les défenseurs du temple macroniste, ceux qu’on appelle "la bande de Poitiers". Parmi eux, il y a l’ex-conseiller politique du président, Stéphane Séjourné, artisan de la campagne des européennes, et Pierre Person, devenu numéro deux de LREM. Avec le député Aurélien Taché et quelques autres, ils se sont retrouvés pendant le week-end de la Pentecôte, dans la maison familiale du secrétaire d’État Gabriel Attal, et ils ont fait des plans sur la comète. Pour eux, c’est évident, après les européennes, le socle de la majorité s’est encore élargi et il faut en tenir compte. Voici l’analyse de ces stratégies : "aujourd’hui, on a un bloc central et une multitude de chapelles, disent-ils, dans l’immédiat, il faut une gouvernance commune". C’est après que ça se complique, car ils imaginent que LREM va absorber le Modem. "Bayrou le sait bien, affirme l’un de ces marcheurs, il ne pourra pas refaire le coup de 2017 en 2022, il faut donc réfléchir à un grand parti démocrate qui respectera toutes les sensibilités."
Le son du jour est signé Sibeth N’Diaye
La porte-parole du gouvernement parlait du Référendum d’Initiative Partagée lancé par les opposants à la privatisation d’Aéroports de Paris, et elle a eu un peu de mal à définir l’acronyme RIP. "Vous connaissez le processus qui est à l'oeuvre depuis que le conseil constitutionnel a été saisi de ce référendum d'initiative parlementaire", s'est trompée une première fois Sibeth N'Diaye, avant d'ajouter, un peu plus tard : "c'est la première fois que nous mettons en oeuvre ce référendum d'initiative citoyenne", référence inconsciente au fameux RIC réclamé par les gilets jaunes.
Le courtisé du jour s’appelle Christian Jacob
Le chef de file des députés LR est pressé par plusieurs personnalités des Républicains à prendre la tête du parti, surtout maintenant que Bruno Retailleau a renoncé. Ils ne voulaient pas d’une guerre des chefs, la voie est donc libre. Mais Christian Jacob est prudent comme un Sioux. Avant de lâcher son poste à l’Assemblée nationale, il veut d’abord s’assurer d’un large soutien. "Il a énormément consulté, passé beaucoup de coups de fil", confie son entourage. Il a notamment vu Nicolas Sarkozy, qui le soutient, tout comme François Baroin, Laurent Wauquiez et pas mal de députés, notamment les plus jeunes. Il a encore quelques rendez-vous prévus jeudi 20 juin, et Christian Jacob va décider "dans les jours qui viennent" s’il est candidat ou non à la présidence des Républicains.
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