Christophe Béchu emmène tous ses ministres délégués en Auvergne-Rhône-Alpes pour un déplacement de 24 heures sur la transition écologique

Alors que l'écologie semble un peu moins à la mode ces derniers temps, le ministre de la Transition écologique veut montrer par ce déplacement qu'elle bouge encore... y compris au gouvernement.
Article rédigé par Aurélie Herbemont
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et la Cohésion des territoires . (TERESA SUAREZ / POOL / AFP)

Christophe Béchu emmène ses cinq ministres délégués, Logement, Transports, Ruralité, Ville, Mer et Biodiversité, pour une quasi-délocalisation du ministère de la Transition écologique entre Lyon et Clermont-Ferrand, jeudi 22 et vendredi 23 février. Les six ministres seront tous ensemble, tout le temps. Au programme : inauguration d'une borne de recharge électrique en zone rurale, réunion sur l'amélioration de la ligne de train Paris-Clermont, ou étape logement à Vaulx-en-Velin... Il sera aussi question d'agriculture : vendredi à 6h du matin, direction le marché de gros de Lyon pour "rendre hommage à ceux qui nous nourrissent". Les ministres rencontreront également des syndicats agricoles du Puy-de-Dôme. Et surtout, les six ministres seront sur le gril ce jeudi soir pour 2h de questions-réponses à la préfecture de Lyon sur le thème "réussir ensemble la transition écologique". Agriculteurs, syndicats, ONG sont invités, mais tous les habitants des environs sont aussi les bienvenus pour interroger les ministres.

"L'écologie n'emmerde pas tout le monde"

La région Auvergne-Rhône-Alpes n'a pas été choisie au hasard. Elle est présidée par le LR Laurent Wauquiez, qui n'est pas très allant sur l'écologie. Laurent Wauquiez n'a d'ailleurs pas prévu de participer à la visite des ministres, selon son entourage. Tandis que le ministère assume le côté "provoc" : Christophe Béchu compte montrer à Laurent Wauquiez que "l'écologie n'emmerde pas tout le monde", dit un proche. Mais dans la période, il y a aussi une nécessité de montrer que l'écologie bouge encore... y compris au gouvernement.

L'exécutif est sous le feu des critiques des écologistes après, entre autres, la suppression d'un milliard d'euros au dispositif MaPrimeRénov, et le recul sur les pesticides pour calmer la colère des agriculteurs. "L'écologie se prend la balle, à la fin" accuse Marine Tondelier, la patronne des Ecologistes. L'équipe de Christophe Béchu riposte : "L'écologie est bien vivante !" Même si tous les arbitrages ne sont pas gagnés. A Bercy on démine : "MaPrimeRénov passe de 5 à 4 milliards, ça va, ça reste sept fois plus qu'en 2020". Matignon aussi se défend face "aux leçons des écolos, qui n'ont pas fait autant sous le quinquennat de François Hollande pour faire reculer les pesticides". Mais le gouvernement a quand même besoin de montrer sa fibre verte par les temps qui courent. 

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