Europe : l'Espagne dresse un bilan concluant de sa présidence du Conseil de l'Union européenne

L’Espagne est sur le point de terminer sa présidence du Conseil de l’UE en ayant réussi à obtenir des accords sur les migrations et l’asile, ainsi que sur la réforme du marché de l’électricité.
Article rédigé par Marie-Hélène Ballestero
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, en conférence de presse à Tolède le 31 août 2023. (PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP)

C’est un bilan positif que l’on dresse à Madrid de la présidence de l'Espagne à la tête du Conseil de l'Union européenne, qui s'achèvera le 31 décembre prochain. Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares a qualifié la présidence de “succès”, tant sur le plan législatif que politique et il a souligné l’excellente capacité d’organisation et de négociation de l’Espagne. Le gouvernement de Pedro Sánchez se montre satisfait car il a pu parvenir pendant sa présidence à des accords majeurs pour l’avenir de l’Union, tels que le pacte sur les migrations et l’asile, la réforme du marché de l’électricité ou l’accord sur les règles fiscales européennes. Cependant, il y a d’autres dossiers qui n’ont pas pu être clôturés et qui sont très importants pour l'Espagne, comme l’accord commercial avec le Mercosur. En Espagne, on espère que cet accord pourra être conclu pendant la prochaine présidence belge du Conseil.

Les enjeux des prochaines élections européennes en Espagne

 

Pour l’instant, on ne parle pas encore beaucoup des élections européennes de juin en Espagne, même si le ministre Manuel Albares a souligné il y a quelques jours que le résultat de ce scrutin est “crucial” et que “l’avenir de l’Union européenne dépend de l’union des Européens autour de nos valeurs communes”. Le directeur et chef du service d’analyse politique du bureau de représentation de la Commission européenne en Espagne, Lucas González Ojeda revient sur les enjeux de ce prochain scrutin en Espagne : "L’Espagne a toujours été un pays qui a une vocation forte dans son agenda social. C’est un pays qui a les yeux rivés sur l’Amérique latine, logiquement. D’où l’importance de tous les accords avec l’Amérique latine. Et c’est un pays qui, je crois, a une vocation très inclusive, en ce qui concerne l’élargissement de l’Union européenne. Je crois que l’Espagne aura toujours une vocation claire à participer aux aspects européens et à la construction européenne. Je ne pense donc pas que ces élections vont changer grand-chose en ce qui concerne les relations de l’Espagne au sein de l’UE”.

Ce scrutin ne devrait donc rien changer dans les relations de ce pays à l’UE. Il faut dire que l’Espagne est un pays profondément européiste. Le sentiment d’appartenance à l’Europe s’est fortement développé chez les Espagnols depuis son adhésion à l’UE en 1986. Selon le dernier Eurobaromètre, 84% d’entre eux se sentent citoyens européens, c’est 12 points de plus que la moyenne en Europe. Les Espagnols comptent parmi les plus européistes de l’UE et 66% d’entre eux sont optimistes quant à l’avenir de l'Europe.

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