Pouvoir d'achat : le nombre de crédits à la consommation accordés par les banques stagne en France

Selon un rapport publié mercredi, les Français ont moins emprunté en 2023. Seuls les crédits auto, accordés pour financer l’achat ou la location d’une voiture, ont amorti cette baisse.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le volume de nouveaux crédits à la consommation accordés en 2023 s’élève à 49,5 milliards d’euros, en recul de près de 1% par rapport à 2022. Photo d'illustration. (ERHUI1979 / DIGITAL VISION VECTORS / GETTY IMAGES)

Le marché du crédit plombé par le repli des prêts personnels, c’est le bilan dressé, mercredi 6 mars, par l’Association des sociétés financières (ASF), qui regroupe les professionnels du secteur. Moins d’emprunts pour renouveler un électroménager à la maison, rénover l’ameublement ou refaire la décoration. Un seul poste vient amortir la baisse : l’automobile. Les crédits accordés pour financer l’achat ou la location d’une voiture (le leasing) ont eu plus de succès que les autres biens de consommation.

Succès de la LOA

Le volume de nouveaux crédits à la consommation accordés en 2023 par les banques et autres établissements habilités s’élève à 49,5 milliards d’euros, en recul de près de 1% par rapport à 2022. Sans les crédits auto (achats et locations), le marché de l’emprunt pour les banques aurait reculé de 2,7%. La location avec option d’achat (la LOA) est le poste qui fonctionne le mieux, en fort développement pour le financement de voitures neuves (+10%). Au total, en France aujourd’hui, le tiers (environ 30%) des voitures particulières d’occasion en circulation est financé par la LOA.

Autres types de crédit

Les prêts personnels sont en nette baisse (-23%), ce qui s’explique facilement sur une période où les taux d’intérêt restent élevés. Des taux élevés peu favorables et peu incitatifs pour les ménages qui veulent emprunter pour améliorer leur quotidien et peu rentables également pour les banques qui regardent à deux fois avant de prêter de l’argent aux ménages modestes dans un contexte économique déprimé. Avec des foyers prudents et des banques plus sélectives, le débat sur le pouvoir d’achat est loin de se refermer.

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