Economie : pourquoi l’entrée en vigueur du guichet unique inquiète-t-elle les entreprises ?
Déclarer rapidement une création d’entreprise ou une cessation d’activité auprès de l’administration via internet, c’est ce que propose le guichet unique mis en place par le gouvernement en ce début d’année. Opérationnel depuis dimanche 1er janvier, le système ne semble pas convaincre les principaux intéressés.
Le système inquiète les professionnels qui testent ce portail depuis un an déjà. Ils jugent sa mise en œuvre prématurée. Leurs arguments se résument en quelques mots : informations inutiles, anomalies de fonctionnement, manque de flexibilité, lenteurs, etc. Le retour d’expérience n’est pas bon.
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En plus des expériences malheureuses vécues ces derniers mois, les entrepreneurs cobayes alertent sur le volume d’opérations censées être traitées. Le portail en question doit pouvoir traiter 70 000 formalités par semaine, contre 10 000 dans sa version antérieure. À l’année, cela représente près de 5,5 millions de démarches. Les utilisateurs craignent que la charge soit trop lourde et que l’ordinateur disjoncte, créant plus de problèmes qu’il n’en existe aujourd’hui.
La réponse du ministère de l’Economie
Les services de Bercy reconnaissent une dizaine de cas de dysfonctionnements mineurs. Il va y avoir "un peu de retard à l’allumage", dit-on au ministère, mais il est hors de question de reporter la mise en route. D’autant qu’une phase de transition est planifiée jusqu’au mois de mars.
Le guichet unique est désormais le passage obligé pour toute personne qui veut déclarer une création d’entreprise ou modifier sa situation. C’est une plateforme internet unique qui remplace les six réseaux de centres de formalités existants aujourd’hui entre l’Urssaf, les chambres consulaires, la direction générale des finances publiques et les greffes des tribunaux de commerce. Une plateforme censée regrouper 56 formulaires en un seul et c’est cette révolution dans le système administratif français qui inquiète les entrepreneurs après un an de mise à l’épreuve.
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