Malgré la crise du Covid-19, les compagnies aériennes investissent dans la transition écologique
Avec la pandémie, les compagnies aériennes, partout dans le monde, devraient perdre en 2021 environ 45 milliards d’euros, selon l'Association du transport aérien international (IATA). Ce qui ne les empêche pas d'investir pour moins polluer.
La pandémie de Covid-19 coute très cher aux compagnies aériennes. Pour 2020, le trou s’élevait déjà à plus de 120 milliards d’euros. En cumulant les deux années (2020 et 2021), on approche les 200 milliards de pertes selon l'Association du transport aérien international (IATA). Ces pertes sont monumentales et représentent une première dans l’histoire commerciale aérienne.
Les compagnies européennes plus touchées que les américaines
Pour passer la crise, il y a eu les importantes aides publiques. Toutes les compagnies ont également réduit leurs coûts de manière spectaculaire et ont adapté leurs activités. Mais l’impact reste très contrasté selon les grandes zones géographiques. Par exemple, les compagnies américaines ont bénéficié d’un marché intérieur plus solide, alors que les compagnies européennes – davantage exposées aux réseaux long-courriers encore paralysés par les restrictions ou fermetures de frontières – continuent de souffrir de la situation. À l’échelle mondiale, l’IATA s’attend à ce que 2,3 milliards de personnes prennent l’avion en 2021 et près de 3,5 milliards l’an prochain.
Objectif zéro émission de CO2
Les compagnies aériennes n’ont pas le choix. Indépendamment de la pression des associations environnementales, la transition écologique est incontournable. Malgré les difficultés financières, les compagnies aériennes du monde entier, réunies lundi 4 octobre en congrès à Boston aux États-Unis, se sont engagées à parvenir à zéro émission de CO2 d’ici 2050. L’aérien représente aujourd’hui environ 3% du total des émissions de carbone dans le monde. Pour tenir ses objectifs, le secteur compte sur les carburants renouvelables, la propulsion électrique et l’hydrogène.
Mais il reste un gros point noir : la Chine traîne les pieds. Pékin ne veut pas entendre parler de l'objectif 2050 pour zéro émission de CO2 pour ses flottes d'avions. Elle veut y ajouter dix ans, loin de tout consensus.
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