Le brief éco. VivaTech : les investisseurs se ruent sur les jeunes pousses françaises
VivaTech, le salon mondial de l’innovation et des technologies, se tient à partir de jeudi porte de Versailles, à Paris, avec franceinfo. L’occasion de jeter un regard sur ce que l’on appelle la French Tech, les jeunes entreprises françaises du numérique. Elles ont démarré l’année en trombe.
La French Tech a le vent en poupe. Elle sera d'ailleurs bien représentée au Salon Vivatech qui se tient à partir du jeudi 16 mai à Paris
C’est d’autant plus notable que c’est un cabinet américain qui le dit. Selon CB Insights, entre janvier et mars, les jeunes pousses tricolores ont réussi à lever auprès des investisseurs un peu plus d’un milliard d’euros. Pour référence, sur l’ensemble de 2018, ce sont 3,3 milliards d'euros qui avaient été engrangés, soit plus de 80% de hausse.
Des exemples parlants
Doctolib, start-up française créée en 2013, une plateforme qui permet de prendre rendez-vous avec son médecin : 150 millions d’euros levés. La jeune pousse Doctolib a racheté MonDocteur avant d’être elle-même reprise par Doctissimo. La santé, un secteur porteur. Autre exemple : ManoMano, la boutique en ligne d’articles de bricolage et de jardinage : 110 millions de fonds levés au début du deuxième trimestre. Mais si les jeunes pousses françaises séduisent les investisseurs, la France n’est pas en tête du nombre d’opérations réalisées (ce que l’on appelle "les tours de table"). L’Allemagne arrive en tête, devant le Royaume-Uni, malgré le Brexit.
Des territoires ou des régions françaises en profitent-ils plus que d’autres ?
Le palmarès met en avant des agglomérations comme Lille, Toulouse, Grenoble, Lyon, ou Montpellier. Mais c’est Paris et l’Île-de-France qui s’imposent dans le nombre d’opérations de levées de fonds avec 700 millions d’euros investis au premier trimestre, relayés notamment par BPI France, l’ex-Banque publique d’investissement.
Taille critique
Le CAC 40 de la bourse de Paris ne compte pas d’entreprises issues des dernières évolutions technologiques. Le secrétaire d’État au numérique, Cédric O, plaide pour la constitution de champions européens. Des champions qui puissent créer de l’emploi et porter des modèles de société pour faire face aux Gafam. C’est tout l’intérêt de la vitrine VivaTech qui se tient les 16 et 17 mai à Paris.
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