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Le brief éco. Malgré la crise sanitaire, le marché de l'immobilier reste stable

On s’intéresse à l’immobilier, un des secteurs dont on pouvait craindre qu’il fasse les frais du coronavirus, mais apparemment il n’en est rien : les prix de la pierre restent de marbre.

Article rédigé par franceinfo - Vincent Touraine
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Maison vendue. Photo d'illustration. (OLIVIER BOITET / MAXPPP)

Selon le dernier baromètre de Meilleurs Agents publié par Les Echos, ces prix ont légèrement progressé en juillet : +0,3% dans toute la France et +0,2% pour les dix plus grandes villes dont Paris. Dans le cas de la capitale on peut parler d’accalmie tant l’envolée avait été forte jusqu’au coup de frein du confinement.
Il faut tout même débourser plus de 10 600 euros pour un mètre carré à Paris ; plus du double de Lyon où il coûte pratiquement 5 000 euros, devant Bordeaux et ses près de 4 300 euros le mètre, toujours en juillet et selon Meilleurs Agents.

On sait que les Français ont beaucoup épargné ces derniers mois, faute de pouvoir dépenser leur argent, mais c’est encore et toujours la faiblesse des taux d’intérêt qui porte la demande. Et ils repartent même à la baisse depuis quelques semaines pour retrouver leurs niveaux du début de l’année. Les banques ont beau être plus sélectives sur les dossiers les plus “limite” – ceux de personnes déjà endettées ou ayant un faible apport – elles doivent malgré tout mettre les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu. D’après le courtier Credixa, les meilleurs profils peuvent obtenir du 0,95% sur 20 ans, et même 0,75% sur 15 ans, hors assurance.

Paris intramuros reste une valeur sûre 

Pour le grand exode vers les campagnes, il faudra repasser. La Fnaim - la Fédération nationale de l’immobilier - a beau s’attendre dans les mois qui viennent à un rééquilibrage entre les zones tendues et celles où les prix sont plus sages, pour l’instant, le mouvement n’a rien de concluant.
Meilleurs Agents ne constate pas de flambée de la province par rapport à Paris, même si la banlieue parisienne frémit, en particulier la petite couronne dont les prix grimpent de 3,3% en juillet, signe que les Parisiens quittent le centre pour gagner des mètres carrés. Mais Paris intramuros reste une valeur sûre, les petites surfaces continuent de très bien s’y vendre.

Ces prix peuvent-ils tenir au-delà de l’été ?

Là, l’incertitude est telle que personne n’ose trop s’avancer. Très difficile de dire si la pierre va continuer de jouer son rôle de valeur-refuge ou si la montée du chômage va prendre le dessus. La Faim table sur un impact mesuré de la crise sur les prix, alors que chez Meilleurs Agents on anticipe une accalmie après l’euphorie de ces derniers mois.
Le spécialiste de l’estimation en ligne ne croit pas à un retournement du marché, sauf si une seconde vague de coronavirus en décide autrement.

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