Déconfinement : les transactions immobilières reprennent plus vite que prévu
Selon le réseau Century 21, le secteur de l'immobilier est en forme en France et n'a pas réellement connu de pause, malgré la crise du coronavirus.
L’arrêt a été brutal le 17 mars, date de la mise en place du confinement, pour le secteur de l’immobilier. Mais depuis le déconfinement, le marché reprend vite des couleurs, presque à la surprise des professionnels. C’est le constat que fait Century 21, l’un des grands réseaux d’agences en France, qui donne de nombreuses indications sur le type de biens recherchés et achetés, les différences entre Paris et les autres régions ainsi que sur le portrait-robot de l'acheteur.
Des recherches en hausse pour la campagne mais pas d’exode
Un effet de la crise sanitaire et du confinement, les Français regardent de plus en plus pour une maison à la campagne. Par exemple, sur le site internet de Century 21 c’est une augmentation de 156% des recherches. Mais cela reste une intention, on pourrait même dire le fantasme ! Car depuis le 11 mai, quasiment sept fois sur dix la vente est une résidence principale contre six fois sur dix avant le confinement et les fameuses maisons de campagne dont on a rêvé se vendent moins bien (-4%) Donc pour l’instant on ne peut pas parler d’exode.
Pour les superficies, le confinement a eu un effet et donné envie de surfaces plus grandes à Paris. Les acheteurs signent pour 10 m² supplémentaires en moyenne. Mais c’est une exception de la capitale par rapport au reste de la France, car ailleurs les surfaces achetées sont les mêmes.
Difficile de réaliser ses rêves quand les prix grimpent
Il n’y a pas de pause pour les prix de l’immobilier, les records se succèdent. Pour les maisons, c’est une augmentation de 2,3% sur les 12 derniers mois. Comptez en moyenne 2 160 euros le m². Pour les appartements, c’est un peu plus de 3% d’augmentation, 3 640 euros le m².
Si l'on regarde l'Ile-de-France, en un an les appartements ont grimpé de près de 9% et à Paris, c’est 7,5 points de plus. Selon les professionnels, il n y a pas de raison que ça s’arrête.
Portrait-robot de l’acheteur
Il a entre 30 et 40 ans. À Paris, ce sont quasiment exclusivement des cadres qui achètent, ailleurs il s’agit des cadres moyens et employés. Pour ces "bons profils" comme on dit, les voyants repassent au vert. Les taux bancaires retrouvent une stabilité, les banques semblent dire à nouveau "oui" plus souvent pour accorder un prêt. C’est un retour au niveau de l’an dernier selon le courtier VousFinancer, avant l’ordre de la Banque de France pour une réduction des crédits immobiliers.
Mais, il y a des profils que les banques rechignent à financer. Ceux qui travaillent dans le tourisme, l’évènementiel, la restauration notamment. Il n’y a pas non plus d’embellie pour les primo-accédants qui n’ont pas suffisamment d’apport personnel. Ils risquent d’attendre encore pour devenir propriétaires.
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