Le brief éco. L’impôt sur les entreprises refait surface avec la crise sanitaire
Les pays sont divisés sur cette question, mais les États-Unis mettent clairement le sujet sur la table.
Les États-Unis poussent leurs partenaires internationaux à s’accorder sur un taux d’imposition minimal des entreprises. Washington fait pression au moment, où Joe Biden présente ses plans de relance. 3 000 milliards de dollars vont être injectés dans un premier temps dans l’économie, avec des mesures sociales fortes. Ensuite, 2 000 milliards serviront à soutenir les entreprises et la construction de grandes infrastructures. La facture est salée et la dette publique ne saurait tout régler à elle seule. D’où cette petite musique qui monte : les entreprises doivent contribuer à l’effort collectif.
Freiner la course vers le bas entre les pays
Washington veut que les discussions se tiennent au sein du G20, les vingt pays les plus riches et l'ensemble de l'Europe. Le but est mettre fin à la course vers le bas. Aujourd'hui, pour attirer les entreprises sur leur territoire et leur garantir un environnement compétitif, les pays se concurrencent pour proposer aux entreprises des taux d’impôts moins élevés que leurs voisins.
Pour financer son plan de relance, le président Joe Biden veut mettre les entreprises à contribution en relevant l’impôt sur les sociétés de 20 à 28%. En clair, il s'agit d'annuler une baisse décidée par son prédécesseur Donald Trump.
Les pays européens vont devoir se mettre autour de la table. La France, après avoir baissé l'impôt sur les sociétés, a promis de ne pas revenir sur sa décision. Va-t-elle pouvoir tenir ? Enfin, il va falloir jouer finement pour ne pas brider l'investissement des entreprises, capital pour assurer la reprise. Les discussions s'annoncent passionnées. Les États-Unis veulent aboutir à un accord au sein du G20 d’ici juillet.
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