Le brief éco. Les exportations de vins français en baisse
Il y aura bien du vin français sur les tables de nos clients étrangers cet hiver, mais en moins grande quantité, si l’on en croit la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France.
Y aura-t-il du vin français sur les tables de fêtes à l’étranger à Noël ? La question de pose au vu des chiffres des exportations pour le premier semestre La réponse est oui : il y aura bien du vin français sur les tables de nos clients étrangers cet hiver, mais en moins grande quantité, si l’on en croit la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France. Nos exportations ont baissé de 1% en volume entre les mois de janvier et juin. Cela peut paraître assez limité, mais quand vous dominez le marché (la France détient 30% de part de marché mondial, devant l’Italie et ses 20%), cela augmente tout de suite le manque à gagner par rapport aux années précédentes.
Mauvaises récoltes en 2017
C’est la conséquence directe des faibles récoltes de l’année dernière : le gel du printemps avait fortement affecté la production dans le Sud-Ouest, dans les Charentes, le Jura et l’Alsace. Il y a eu aussi la sécheresse dans les vignobles méditerranéens et du Beaujolais. Au premier semestre, près de 70 millions de caisses de vins ont été exportées (moins 1% sur un an donc), un repli que l’on doit principalement à ce que l’on appelle les vins "tranquilles", les vins qui ne sont pas pétillants (comme le champagne) qui, pour leur part, ont vu leurs exportations augmenter. Si on réunit tous types de vins, on arrive à un chiffre d’affaires à l’export légèrement en hausse à un peu plus de 4 milliards d’euros.
Baisse en volume mais hausse en valeur
C’est la loi de l’offre et de la demande. Comme les récoltes ont été mauvaises l’année dernière, il y a aujourd’hui moins de vin disponible, mais la demande de l’étranger ne faiblit pas. Moins de vins disponibles mais demande identique rendent en toute logique les vins plus chers. Et les professionnels s’attendent à ce que les prix continuent à se tendre au cours des prochains mois. Les grands vins, ce sont environ 3% de la production et 20% du chiffre d’affaires de la filière. Ce sont ceux qui s’exportent le plus. Donc la filière doit redoubler d’imagination pour faire en sorte que la clientèle internationale ne se replie pas sur les vins étrangers. Mais comme les récoltes ont été mauvaises partout dans le monde, le précieux vin d’excellence française ne devrait pas trop mal s’en sortir.
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