Le brief éco. Le risque climatique : un casse-tête pour les compagnies d'assurance
Après les crues hors-norme qui ont touché les Alpes-Maritimes la semaine dernière, une fois fini le temps de l'urgence humanitaire, celui des assurances va très vite arriver.
Après les crues qui viennent de toucher les Alpes-Martime, le temps est à l'urgence humanitaire. Mais, très vite, les assurances vont devoir faire leur travail pour l'indemnisation de nombreuses victimes. Et les catastrophes naturelles pèsent de plus en plus lourd dans les contrats.
Évidemment, nos premières pensées vont aux victimes et à leurs familles. Mais pour les compagnies d'assurance, la météo devient un vrai casse tête. Le changement climatique n'est pas perceptible d'une année sur l'autre. Or, les contrats d'assurance sont établis à l'année, ce qui rend très difficile l'évaluation en termes de coût.
Les tempêtes, inondations et bétonisation
Même si elles sont spectaculaires et ravageuses, humainement et économiquement, les inondations ne représentent pas le plus gros risque en France, contrairement aux tempêtes. Les tempêtes, elles, peuvent se déplacer sur un front de 800 kilomètres et provoquer beaucoup plus de dégâts, parfois moins visibles à l'image, mais pour une population plus importante.
Autre sujet important : l'urbanisation qui bétonne et imperméabilise les sols. Ce phénomène progresse beaucoup plus rapidement que le réchauffement climatique. De nouvelles données que les assureurs doivent prendre en compte, tout comme les professionnels et les élus aussi.
Un impact sur les contrats et les primes d'asurance
Plus que le prix à terme, les contrats et les primes d'assurance pourraient devenir un vrai moyen de pression, un outil dissuasif pour éviter la bétonisation ou la construction en zones à risque de manière encore plus importante qu'aujourd'hui. Sans compter, évidemment, le risque terroriste, qui pèse aussi de plus en plus lourd partout dans le monde.
Si l'on prend la question de manière plus générale, seuls 25% des risques potentiels sont aujourd'hui couverts dans le monde. Ça veut dire qu'au XXIe siècle, 75% de la planète n'est toujours pas assurée contre les risques.
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