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Le brief éco. Le gouvernement veut relancer l’industrie du vélo en France

Matignon lance une mission parlementaire sur le sujet alors que les ventes de vélos explosent.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 229 min
Easybike, usine qui fabrique des vélos à assitance électrique à Saint-Lô (Manche).
 (JACQUELINE FARDEL / RADIO FRANCE)

Partout, dans les grandes villes et métropoles régionales, le  deux-roues connaît un essor important, mais l’industrie française peine à fournir en masse. La production de cycles est aujourd’hui largement délocalisée en Europe et en Asie. La mission parlementaire va donc faire un état des lieux des forces et faiblesses de ce secteur dans l’hexagone et faire des propositions pour développer les relocalisations. Elle doit rendre son rapport en janvier prochain. C'est un enjeu économique pour nos territoires, un enjeu sociétal face à une demande toujours plus importante et un enjeu environnemental. Près de 2,7 millions vélos ont été vendus en France l’année dernière (en hausse de 25% par rapport à 2019) dont 515 000 vélos électriques (+30%), le tout pour la coquette somme de trois milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Sur ces près de trois millions de cycles vendus l’an dernier, la France en a produit 660 000 et en a importé 2,2 millions, notamment depuis le Portugal, l’Italie ou la Roumanie. Les cadres sont généralement importés d’Asie et les vélos assemblés en Europe.

Impact sur l’emploi

Selon les ministères de l’Economie et de l’Industrie notamment, le nombre d’emplois dans la filière pourrait passer de 78 000 aujourd’hui à 270 000 en 2030. Une relocalisation de la petite reine est vue par le gouvernement comme un symbole du renouveau industriel tricolore. Reste à convaincre les acteurs de la filière, leur donner les moyens de rapatrier ou de créer des unités de production à des conditions sociales et fiscales acceptables. Construire un vélo à l’étranger coûte aujourd’hui bien moins cher en main d’œuvre et en taxes diverses. La balle est dans le camp des parlementaires mandatés par les services du Premier ministre. Rendez-vous en janvier pour leurs propositions.

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