Le brief éco. Le bitcoin montre enfin son vrai visage
Après avoir battu record sur record, le bitcoin dégringole. La monnaie virtuelle a chuté, la veille du week-end de Noël. Le gendarme de la bourse israélienne menace carrément de l’interdire.
Etymologiquement, bit signifie numérique et coin, pièce. Le bitcoin est donc présenté comme une crypto-monnaie, une monnaie virtuelle, ou alternative, pour contourner les devises internationales dont l’euro, le dollar, la livre sterling, le yen, etc. On s'en sert notamment pour faire des achats sur Internet. De plus en plus de sites l’acceptent.
Aux origines de la naissance : un inconnu
Le bitcoin a été créé en 2009 par un certain Satoshi Nakamoto, que personne ne connaît et n’a jamais vu. Selon les rumeurs, derrière Nakamoto se cacherait le milliardaire américain Elon Musk (les voitures électriques Tesla, les lanceurs spatiaux low cost). Le bitcoin est obtenu grâce au croisement de la puissance de calcul des ordinateurs. Pour en définir la valeur, une communauté de personnes appelées "mineurs", eux aussi inconnus, utilise la technologie de la blockchain (stockage de données sur le mode participatif, sans aucun contrôle officiel).
Une monnaie à la fois populaire et dangeureuse
Vendredi 22 décembre, le bitcoin valait 14 400 dollars l’unité (11 800 euros) contre 20 000 dollars (17 000 euros) en début de semaine. En cinq jours, il a perdu un quart de sa valeur, l’équivalent de deux fois la valorisation boursière du groupe français de cosmétiques L’Oréal (100 milliards d’euros). Bien sûr, on n’est pas obligé d’acheter un bitcoin à 12 000 euros comme on achèterait un lingot d’or. On peut acheter, sur le net, un demi, un quart, de bitcoin, de 250 à 8 euros, ce qui le rend populaire, tentant, mais dangereux.
Valeur hautement spéculative
Par sa récente fluctuation outrancière, le bitcoin vient de montrer son vrai visage : celle d'un simple produit hautement spéculatif. Attention au mirage du bitcoin qui échappe à toute régulation officielle. Personne ne sait aujourd’hui qui est responsable et qui décide de la valeur de cet "animal" quelque part dans le monde. Aucune autorité monétaire n’est capable de garantir la valeur du bitcoin. Sans parler des trafics en tous genres que ce moyen de transaction est susceptible d'alimenter (la drogue notamment), en toute impunité.
Les autorités alertent
Les autorités monétaires et financières alertent mais n'ont pas la main sur ce marché parallèle. Nous vivons en démocratie et dans le respect des libertés individuelles. Celles et ceux qui investissent dans le bitcoin doivent savoir qu’ils le font à leurs risques et périls. Bercy a demandé à ce que le sujet soit inscrit à l’ordre du prochain sommet du G20 (les 19 pays les plus riches de la planète + l’UE). Véritable bombe à retardement, le sujet est pris très au sérieux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.