Le brief éco. L'or, grand gagnant de l'affrontement entre les États-Unis et la Chine
On le disait ringard mais il fait son grand retour : l’or est au plus haut, sur fond de guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et ce n’est pas forcément bon signe.
L'once d'or est au-dessus des 1 500 dollars pour la première fois depuis 2013. Quand l’or monte, cela veut dire que la nervosité, elle aussi, est à la hausse sur les marchés financiers. L’or, c’est la valeur refuge par excellence et quand tout va mal, c’est encore ce qu’il y a de mieux. Il vient de franchir le cap psychologique des 1 500 dollars l’once, une tendance de fond pour l’or qui gagne environ 15% depuis le début de l’année et ça s’accélère à mesure que le ton monte entre Washington et Pékin.
Une flambée de l'or expliquée
Il y a un mot qui circule de plus en plus et qui tétanise les investisseurs c’est celui de récession. Ce conflit entre les États-Unis et la Chine est tellement dévastateur que l’on craint une contraction de l’économie américaine dès l’an prochain, ce qui aura forcément des répercussions dans le reste du monde. Donald Trump, d’ailleurs, en a bien conscience, puisqu’il vient une nouvelle fois de fustiger le patron de sa banque centrale, la Fed, le traitant d’incompétent parce qu’il ne baisse pas assez vite ses taux d’intérêt pour redonner de l’oxygène à l’économie et répondre à la dévaluation du yuan chinois.
Quand un président américain exige une telle chose, en général, on l’écoute et les États-Unis eux aussi devraient se lancer dans une dépréciation de leur monnaie, le dollar, pour gagner en compétitivité.
Dans ce contexte, les marchés boursiers apparaissent très risqués – on voit qu’ils sont de plus en plus volatils – les obligations d’État ne rapportent plus rien et coûtent même de l’argent aux investisseurs quand les rendements sont négatifs.
Avec l’or, au moins, on est tranquille, en soi ça ne rapporte rien mais ça ne coûte rien non plus.
Posséder de l'or est une bonne chose
Comme le disait un économiste : "L’or, ça limite l’angoisse". Ce n’est pas la panacée, mais au moins, ça rassure. Les professionnels vous diront qu’il est toujours bien d’en avoir un peu, environ 5% de son patrimoine. L’or, c’est quelque chose de concret que l’on peut garder, toucher, transmettre. Même en cas de crise majeure, ça ne bougera pas, on l’aura toujours. Le bon vieux Napoléon de nos grands-parents, celui que l’on garde précieusement au fond d’un tiroir, il vaut aujourd’hui un peu plus de 250 euros pièce, soit 30 euros de plus qu’au début de l’année. 30 euros de gagnés sans aucun risque, c’est plutôt rare de nos jours.
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