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Le brief éco. Covid-19 : comment la France et l'Europe se préparent à acheter les vaccins

Avec le confinement, l’autre sujet qui s’impose est celui de l’accès au vaccin contre le Covid-19 qui a, lui aussi, un impact économique. Les laboratoires s’organisent et les États clients essaient de se placer au mieux pour ne pas prendre de retard. 

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Injection d'un vaccin avec une seringue. Photo d'illustration. (JOHAN NILSSON / TT NEWS AGENCY)

Réunis à la veille du week-end, les dirigeants du G20 ont promis de ne "reculer devant aucun effort" pour garantir un accès équitable à ce vaccin contre le Covid-19 tant attendu partout dans le monde. Le volontarisme est là mais ce ne sont pour l’instant que des mots. Un volontarisme tempéré par certains dirigeants dont Angela Merkel. Dimanche 22 novembre, la Chancelière allemande s'est dite "inquiète que rien n'ait été encore fait" concrètement pour assurer la vaccination dans les pays pauvres..

Pour tous les pays, l’objectif est à la fois sanitaire et économique. L’Europe a mis en place une équipe dédiée à la négociation avec les laboratoires. Une task force (une force d'intervention) à laquelle participe pour la France la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher. Elle accorde un entretien au journal Les Echos lundi et explique que six contrats d’approvisionnement en vaccins pour 200 à 300 millions de doses chacun devraient avoir été signées d’ici fin novembre. Plusieurs laboratoires dont l’américain Moderna sont sur les rangs.

Répartition entre les différents pays

La France bénéficiera des commandes au prorata de sa population, soit 15% du total des doses achetées par l’Europe. Mais rien n’est encore fait. La procédure est loin d’être terminée et signature des contrats ne signifie pas livraison des vaccins du jour au lendemain. Chacun des vaccins doit faire ses preuves au niveau des tests. À ce stade, trois sont en quasi-qualification finale mais la ministre Agnès Pannier-Runacher précise bien que rien ne préjuge des effets cliniques pour l'instant.

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est assuré que la quasi-totalité des vaccins et de leurs ingrédients soient produits en Europe, ne serait-ce que pour des questions d’approvisionnement rapide. Quant au coût, il fait encore l’objet de négociations, même si quelques prix circulent, sachant qu’il faut prévoir deux doses par personne. La fourchette de prix est très large : entre 4 dollars la dose pour Astra Zeneca et 39 dollars les deux doses (environ 33 euros) pour Pfizer et BioNTech. Agnès Pannier-Runacher espère que les négociations en groupe de plusieurs pays européens menées par la France nous permettent d'obtenir de meilleurs prix que les Américains.

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