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Le brief éco. Comment accélérer l’égalité économique et professionnelle entre les femmes et les hommes

Les députés débattent en ce moment à l’Assemblée nationale sur l’égalité économique et professionnelle entre les femmes et les hommes. L’un des objectifs est de mettre en place des quotas pour que davantage de femmes accèdent aux postes de direction dans les grandes entreprises.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des femmes et des hommes entrent dans une société. Photo d'illustration. (SIGRID OLSSON / MAXPPP)

C’est une proposition de loi défendue par Marie-Pierre Rixain, député LREM de l’Essonne qui préside par ailleurs la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée. Il existe déjà un texte : la loi Copé-Zimermann qui date de dix ans et qui imposait 40% de femmes dans les conseils d’administration des entreprises. Depuis la situation a évolué positivement. Près de 44% des sièges d’administrateurs au sein des 120 plus grandes sociétés cotées en bourse sont aujourd'hui occupés par des femmes. L’attention se porte maintenant sur leur place dans les conseils de direction.

Le texte appelle les entreprises de plus de 1 000 salariés à une proportion d’au moins 30% de femmes chez les cadres dirigeants et dans les instances dirigeantes en 2027, 40% en 2030. Les entreprises concernées devront publier chaque année les écarts de représentation entre les femmes et les hommes parmi les cadres dirigeants, et surtout se mettre en conformité avec la règle dans un délai maximum de deux ans à partir de 2030, sous peine de pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1% de la masse salariale de la société.

Un quart de femmes dans les écoles qui forment au métier d’ingénieur

Nous avons à ce jour 22% de femmes dans les Comex (les Comités exécutifs qui épaulent la direction dans les choix stratégiques des entreprises). La France se place sixième au niveau international avec un classement dominé par la Norvège (28%), la Suède (26), les Etats-Unis 25%.

La proposition de loi aborde d’autres sujets comme la lutte contre les orientations de genre dans les choix professionnels. Par exemple, il n’y a aujourd’hui qu'à peine un quart de femmes dans les écoles d’ingénieur. Réflexion également sur les aides financières accordées aux femmes entrepreneures. Ce texte, qui va finalement plus loin que la parité femme/homme, est actuellement en première lecture à l’Assemblée nationale.

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