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Le brief éco. Ces patrons qui veulent revenir à la semaine de 39 heures

35 ou 39 heures de travail ? Mis à part les candidats à l'élection présidentielle, des patrons d'entreprise ont leurs mots à dire sur ce sujet.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Pancarte pour le maintien des 35 heures, à Nantes (Loire-Atlantique). (JACQUES LOIC / PHOTONONSTOP)

Remettre en question la semaine de travail de 35 heures est un sujet qui anime la campagne pour l’élection présidentielle. Chacun fait ses propositions, pas uniquement dans la sphère politique.

Alimenter le débat mais pas de manière idéologique. C’est ce que veut faire notamment Olivier Duha, un des responsables d’entreprise qui interpelle les candidats à l’élection présidentielle sur le site du Parisien / Aujourd’hui en France. C’est l’opération #MoiEntrereneur à laquelle s’associe franceinfo.

Olivier Duha dirige Webhelp, une plateforme qui fournit aux entreprises des services de gestion externalisés. Cette société a des clients dans une petite trentaine de pays et son patron entend souvent l'argument classique : produire en France coûte cher. Malgré le Cice (Crédit d’impôt compétitivité emploi), la pression fiscale reste dix points plus élevée que la moyenne européenne. Cela n'échappe pas aux entreprises internationales.

L'effort doit être partagé

Olivier Duha part du constat qu'aujourd’hui, soit on travaille 39 heures payées 39, mais cela ne réduit pas le coût du travail, soit on laisse les entreprises se débrouiller en interne avec les partenaires sociaux, en dé-fiscalisant les heures supplémentaires, mais cela n’augmente pas de manière significative la productivité.

Notre chef d’entreprise propose une solution intermédiaire : un retour à la semaine de 39 heures mais avec un partage de l’effort entre les entreprises, l’Etat et les salariés.

Le retour aux 39 heures représenterait une hausse du temps de travail de 12%

Si l’entreprise augmente les salariés de 4%, l’Etat réduit les charges payées par les salariés de 4%, et le coût horaire brut du travail baisserait ainsi de 8%. C'est autant de gagné en pouvoir d’achat pour les salariés. Cela aurait un coût pour l’Etat évalué à 30 milliards d’euros selon Olivier Duha, qui a fait une simulation. Mais, selon lui, tout le monde y gagnerait au final. Impact positif sur la production, hausse du pouvoir d’achat, plus de consommation et, in fine, plus de TVA récoltée par l’Etat.

Certains parleront de raisonnement simpliste mais, ajouté à une dose de volontariat de la part des salariés (il ne s’agit pas de contraindre), cette proposition mérite réflexion.

Entrepreneurs, témoignez et posez vos questions aux candidats à l’élection présidentielle sur ce site.

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