Le brief éco. Certaines consultations plus chères chez le médecin dès novembre
Les tarifs des médecins vont augmenter pour certaines consultations à partir du 1er novembre. Le nouveau barème vient de paraître au Journal officiel et parle de consultations "complexes" voire "très complexes".
À compter du mois de novembre, certaines consultations chez le médecins seront plus chères. Les consultations "complexes" et "très complexes" définies dans le nouveau barême paru au Journal officiel sont celles qui sont plus longues, qui demandent plus de temps aux praticiens, des explications détaillées au patient. Exemple : des rendez-vous de prévention comme un risque avéré d’obésité, un suivi spécifique pour les nouveaux nés. Plus difficile : l’annonce d’un cancer ou d’une greffe de rein. En fonction des cas, on est dans ce que la nouvelle nomenclature appelle "complexe" ou "très complexe". C’est le résultat de la dernière convention négociée à l’été 2016 – non sans difficultés – et signée entre les médecins et l’assurance-maladie.
Mais n'est-ce pas déjà le rôle du médecin d’accompagner le patient ?
En réalité, le généraliste ausculte, prescrit les traitements et, dans les cas qui le nécessitent, oriente vers les services (généralement hospitaliers) qui se chargent de la partie plus confidentielle avec le patient atteint d’une lourde pathologie. Le fait que le généraliste intègre cette démarche, souvent pénible, entraîne un temps de consultation qu’il faut aménager
Aménagement, aussi, de la tarification
C’est l’autre facette : pour mieux encadrer le remboursement des visites, les barèmes sont revus à la hausse. Les consultations dites "complexes" seront facturées 46 euros, et celles "très complexes" 62 euros, contre 25 pour une consultation basique. Aujourd’hui, le médecin peut refuser d’aller plus loin que la simple consultation en renvoyant vers un spécialiste, ce qui augmente la facture. L’autre option est de pratiquer un dépassement d’honoraire, mais c’est tout aussi coûteux. Le patient ne paiera pas plus puisque les taux de remboursement par l’assurance maladie resteront les mêmes
Impact pour l’assurance maladie
Pour l’instant, on ne dispose pas de chiffrage précis. Mais l'objectif de cette nouvelle convention est de permettre à la Sécu de maîtriser plus facilement une dépense mieux encadrée. Le réel impact sera pour les mutuelles. Les tarifs des assurances privées ne peuvent qu'augmenter car ils devront intégrer la prise en charge de cette dépense supplémentaire. Des augmentations, en plus de l'inflation, déjà anticipées dans les tarifs 2017 (+2 à 4% en moyenne en fonction des compagnies l’année dernière). Quant à 2018, les experts parlent d’augmentation du prix des mutuelles de 3 à 4%.
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