Le brief éco. Attractivité de la France : du jamais vu depuis dix ans
La France s’inscrit à nouveau dans le peloton de tête européen en matière d'attractivité économique et industrielle.
La France confirme son attractivité. Chaque année, le cabinet EY, mène l’enquête auprès des investisseurs. Il ressort de l’édition 2018 que la France s’inscrit à nouveau dans le peloton de tête européen.
La France avait décroché de ce rang depuis une dizaine d’années. Le redressement enregistré n’en est que plus spectaculaire. Concrètement, avec 1 020 projets annoncés l'année dernière par les investisseurs étrangers, l’hexagone talonne désormais le Royaume-Uni et l’Allemagne, ses deux grands concurrents historiques. 1 020 projets d’investissements exprimés en 2017, ce sont 30% de plus qu’en 2016. 81% des dirigeants interrogés se disent satisfaits des conditions d’accueil en France. Ils étaient aux alentours de 70% un an auparavant.
Qu’est-ce qui tire cet optimisme ?
De tous les secteurs, c’est l’industrie qui est le principal moteur de ce regain d’attractivité. Mais il s'agit principalement d’extensions d’usines déjà existantes. Ensuite, il y a le Brexit : la perspective de sortie du Royaume-Uni de l'Europe fait que la Grande-Bretagne n’est plus aussi dominante qu’au cours de la dernière décennie, en ce qui concerne l’implantation des sièges et les activités financières. Pas de surprise. Il y a les facteurs propres à la France, dont les capacités d'innovation et le discours d’ouverture adressé au monde entier alors que les messages protectionnistes fleurissent un peu partout (Italie, Pologne, etc.). Enfin, les investisseurs saluent la volonté de l’Etat français de réformer en profondeur notre économie.
Moderato
Un bémol soulevé par ce baromètre annuel EY : le faible nombre d’emplois créés en France. 25 à 30 postes par projet. C'est peu. La France est quatrième derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Russie. Explication : les investisseurs aiment la France mais nettement moins sa fiscalité. Cela reste notre Talon d’Achille. Comme l’explique le directeur général de Business France, Christophe Lecourtier : "Tant que le niveau de notre déficit public ne baissera pas, la fiscalité restera une source d’inquiétude pour les investisseurs étrangers." Idem pour la complexité des normes et des procédures administratives.
On pourrait dire que c’est toujours le même discours. C’est vrai. Mais l’enquête EY prouve qu’à force de réformes, les investisseurs étrangers s’accrochent à la signature France. C’est clairement une confiance générale qui est en train de s’installer.
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