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Le brief éco. Atos veut racheter Gemalto

L'OPA d'Atos sur Gemalto permettrait de créer un leader mondial de la cybersécurité et des services numériques. 

Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Thierry Breton, PDG d'Atos. (MAXPPP)

Thierry Breton l'a annoncé lundi 11 décembre : Atos veut racheter l'entreprise Gemalto afin de créer un leader mondial de la cybersécurité et des services numériques. Le PDG d'Atos, ancien ministre de l'Economie de Jacques Chirac,qualifie cette OPA d'amicale. Elle bénéficie de surcroît du soutien de la Banque publique d'investissement (BPI), premier actionnaire de Gemalto, une façon aussi de dire que ce projet de rachat a le feu vert de l'état français.

Atos et Gemalto sont deux leaders incontestés du numérique, même si l'un est en bien meilleure santé que l'autre. Atos compte aujourd'hui 100 000 salariés dans le monde dont 16 000 en France. Le groupe a avalé Bull, les services informatiques de Siemens, ou encore l'américain Xerox. Il est spécialisé dans le big data, la cybersécurité, le payement sécurisé en ligne. Atos va bien et l'entreprise est entrée cette année au CAC40.

Gemalto a lancé un plan social

Quant à Gemalto, c'est le leader incontesté de la carte à puce. Et il ne va pas fort. Le marché de la carte SIM est en net recul. Gemalto a amorcé une diversification nécessaire en se spécialisant notamment en cybersécurité, marché très porteur. Mais cela n'a pas suffi à éviter la dégringolade de son cours de Bourse. Le titre de Gemalto a perdu près de la moitié de sa valeur depuis le début de l'année.

L'entreprise, basée aux Pays-Bas et qui compte 14 000 salariés, vient d'annoncer un plan social : 288 emplois supprimés en france soit 10% de son effectif dans l'hexagone.

Hasard du calendrier, un mouvement de grève est prévu aujourd'hui même sur son site principal de Gemenos, dans les Bouches-du Rhône. Un responsable de la CFE-CGC disait lundi soir à franceinfo que le plan social allait certainement se dérouler comme prévu, et avant la reprise de la société par Atos. Ce serait même à son avis l'une des conditions du rachat de Gemalto par Thierry Breton.

Pas de réaction de la direction de Gemalto pour l'instant

Des discussions sont en cours. Thierry Breton nous disait hier soir avoir rencontré le 28 novembre dernier le directeur general de Gemalto, Philippe Vallée.
Mais le conseil d'administration ne s'est pas encore prononcé, il n'y a donc pas de commentaire officiel pour l'instant.

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