Le brief éco. Assurance chômage : vers un diagnostic partagé entre patronat et syndicats
Patronat et syndicats se retrouvent mardi au siège du Medef, à Paris, pour parler de l’avenir de l’assurance chômage. Une première réunion de travail depuis l’échec des négociations du mois de juin dernier.
Patronat et syndicats se retrouvent mardi 6 décembre au siège du Medef, à Paris, pour parler de l’avenir de l’assurance chômage. Une première réunion de travail depuis l’échec des négociations du mois de juin dernier. Il s’agit bien d’une reprise de contacts et non de négociations, la nuance est importante.
Pas d’invectives ni de noms d’oiseaux attendus aujourd’hui… l’objectif est de parvenir à un "diagnostic partagé" entre les représentants du patronat et ceux des syndicats.
A quoi peut bien ressembler un diagnostic commun et partagé entre ces différents acteurs qui ont généralement des positions diamétralement opposées ? Pour les syndicats c’est l’occasion de faire un tour d’observation pour voir si le Medef est réellement prêt à négocier après l’échec de juin. Pour le Medef, qui a demandé ce diagnostic, il s'agit de comprendre pourquoi les négociations de juin ont capoté. Pierre Gattaz ne veut pas voir l’Etat reprendre la main dans ces tractations.
Un constat : le travail est en train de muter
En réalité, il y a une question de fond : quelles sont les grandes mutations du marché de l’emploi ? Aujourd’hui l’assurance chômage est basée sur le système de cotisation de travailleurs salariés, mais qu'en sera-t-il demain ? L’ubérisation de pans de plus en plus importants de notre économie, la révolution technologique des moyens de productions, l’aspiration d’un nombre toujours plus importants de jeunes à plus de mobilité et de liberté vis à vis de l’entreprise… On s'oriente vers un travail moins salarié avec des sauts entre différents statuts. Le schéma traditionnel de l'emploi est en train de muter et il convient d’anticiper pour pouvoir mieux négocier le virage.
Une exigence : dialogue et consensus
Avec, toujours l'importance du dialogue social. Ce dialogue est le grand paramètre que doivent prendre en compte tous les candidats à l’élection présidentielle : annoncer en amont et ne pas imposer, mais aussi accompagner les citoyens dans les réformes nécessaires et leur montrer qu’ils vont être aidés.
Le temps de la confrontation est terminé. Le consensus passe par le politique mais aussi est surtout par les partenaires sociaux.C’est pour cela que la réunion organisée mardi 6 décembre entre Medef et syndicats est importante, sur le fond et la forme.
Une possibilité : s'affranchir des échéances électorales
Il n'y a pas de date fixée à ce jour pour la reprise des discussions sur l'avenir de l'assurance chômage, mais des deux côtés on dit que ces négociations ne doivent pas dépendre des échéances électorales : si tout le monde est prêt à se remettre autour d’une même table en janvier ou février, pourquoi attendrait-on que soit passée l’élection présidentielle ?
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