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La SNCF s’engage à être plus propre pour nettoyer ses lignes de chemin de fer

Grosse utilisatrice de glyphosate, l’entreprise publique va opter pour des solutions alternatives mais plus chères.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
De l'herbe près des voies SNCF à Ermont (Val-d'Oise). (OLIVIER BOITET / MAXPPP)

La SNCF, qui utilise massivement les glyphosates, va opter pour des solutions alternatives mais plus chères et même présentées comme moins efficaces pour nettoyer ses lignes de chemin de fer. L'entreprise publique assure que cette solution devrait lui permettre de désherber convenablement les voies. L’opérateur ferroviaire n’emploiera plus de glyphosate à partir de l’année prochaine, précisément au printemps, qui est la période de renaissance de la verdure et celle du traitement. C’est chaque année un impératif de sécurité.

La SNCF était jusqu’à présent la plus grosse utilisatrice de glyphosate en France avec une consommation de 35 à 38 tonnes par an de ce produit accusé de provoquer des cancers. Désherber constitue un impératif de sécurité : la végétation retient l’eau et menace en permanence de déformer les plateformes qui accueillent les rails, sans parler de la gêne technologique : les touffes d’herbe coupent les rayons laser qui vérifient le bon écartement des voies. Il s’agit de 30 000 km de lignes sur l’ensemble du réseau.

Des solutions alternatives ont été choisies

À la place du glyphosate, SNCF Réseau va utiliser un produit composé à plus de 95% d'acide pélargonique, produit de bio-contrôle composé de substances naturelles et d'une molécule de synthèse. Nouvelle solution moins efficace, plus chère et plus visqueuse qui exige d'embarquer de plus gros volumes. Elle sera utilisée sur les voies mais pas sur les abords qu'il faudra faucher conformément à la récente Loi Egalim qui régit désormais les relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire.

Les voyageurs doivent-ils s'attendre à une répercussion sur le prix des billets ? Non. Le surcoût de la maintenance liée à la sortie du glyphosate est estimé par la SNCF à une centaine de millions d'euros par an. Une somme pour l’instant prise en charge par le plan de relance gouvernemental.

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