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La SNCF confirme l'arrêt en 2022 de l'utilisation du glyphosate pour désherber les voies

L'entreprise utilisera à la place un produit composé à plus de 95% d'acide pélargonique, qu'elle juge plus cher et moins efficace.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un train entre en gare de Toulouse (Haute-Garonne) le 14 juillet 2021. (THOMAS BARON / HANS LUCAS / AFP)

Grosse utilisatrice du glyphosate, la SNCF a confirmé, mardi 28 décembre, son remplacement en 2022 par une solution alternative pour désherber les voies. "Nous travaillons sur des solutions alternatives de traitement, ainsi que leurs modalités d'emploi, en vue de la prochaine période de traitement" au printemps, a déclaré à l'AFP Matthieu Chabanel, directeur général délégué chargé des projets, de la maintenance et de l'exploitation du gestionnaire public des voies ferrées. 

SNCF Réseau va à la place utiliser un produit composé à plus de 95% d'acide pélargonique, un produit de biocontrôle, et d'une molécule de synthèse de la famille des sulfonylurées. La nouvelle solution est moins efficace, plus chère, plus visqueuse et exige d'embarquer de plus grands volumes, selon SNCF Réseau. Elle sera uniquement utilisée sur les voies et les pistes, mais pas sur leurs abords, qu'il faudra faucher, conformément à la récente loi Egalim.

Entre 35 et 38 tonnes de glyphosate par an

La SNCF est la plus grande utilisatrice de glyphosate en France. Elle consomme 35 à 38 tonnes par an, soit 0,4% du total, de ce produit accusé de provoquer des cancers. Elle s'était engagée à ne plus en utiliser à partir de la fin 2021, se conformant à une promesse, abandonnée depuis, du président Emmanuel Macron d'en interdire l'utilisation à cette échéance. L'Union européenne a pour l'instant réautorisé le glyphosate jusqu'en décembre 2022.

Selon SNCF Réseau, désherber constitue un impératif de sécurité. L'entreprise explique que la végétation pourrait retenir l'eau et déformer la plateforme, et donc les rails, de ses 30 000 km de lignes. Les touffes d'herbe pourraient en outre gêner les rayons laser vérifiant l'écartement des voies ou perturber les tournées d'inspection des cheminots. 

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