Guerre entre Israël et le Hamas : la valeur du shekel, la monnaie Israélienne, plonge à son niveau le plus bas depuis 2012
En raison du conflit actuel entre Israël et le Hamas, les investisseurs se tournent vers le dollar, valeur refuge. Israël bénéficie pourtant de puissants soutiens financiers mais la situation, telle qu’elle évolue, pose question et personne ne veut prendre de risques en ce moment. Depuis l’attentat sanglant du Hamas le 7 octobre, le shekel ne fait que baisser. Lundi 23 octobre, il a chuté de 5% en séance face à la devise américaine. La parité est de 3,90 shekels pour un dollar. La monnaie baisse également devant l’euro, qui s'échange légèrement au-dessus de quatre shekels.
Des tensions persistantes
Les opérateurs surveillent le possible déclenchement d’un jour à l’autre de l’offensive terrestre projetée par Israël à Gaza. Toute escalade du conflit va envenimer les marchés. Pour l’instant, la puissante Banque centrale israélienne a débloqué une trentaine de milliards de dollars (28 milliards d’euros) pour soutenir le shekel en difficulté et fournir les liquidités nécessaires au gouvernement pour fonctionner. Elle pourrait également relever ses taux d’intérêt pour soutenir la monnaie mais elle n’a pas encore activé ce biais. Le principal taux d’intérêt israélien est aujourd’hui de 4,75%.
Israël dispose d’importantes réserves de changes évaluées à quelque 190 milliards d’euros. Le budget de la Défense est aujourd’hui de 14 milliards d’euros, auxquels il faut ajouter quatre milliards directement prêtés par les États-Unis.
La guerre va évidemment coûter cher à l’État hébreu. Selon les estimations, le coût de l’offensive contre le Hamas est estimé, à ce jour, à six ou sept milliards d’euros. Soit 1,3% du PIB israélien, la richesse produite par l’économie locale. L’autre risque est de voir la croissance ralentir. Elle est aujourd’hui de 3% avec, en ligne de mire, les puissants secteurs de l’agriculture et, bien sûr, du tourisme. Quant aux dizaines de milliers de réservistes qui sont mobilisés, ou celles et ceux qui vont l’être, cela prive les entreprises d’une importante main d’œuvre.
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