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Grand âge : Korian s’allie à Trigano pour créer des résidences d'un nouveau genre

Le groupe de maisons de retraite Korian et l’entrepreneur Serge Trigano créent une nouvelle marque de résidences pour personnes âgées. Les deux partenaires veulent bousculer les codes des Ehpad.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une résidente d'une maison de retraite à Colmar (Haut-Rhin)  le 23 février 2021. Illustration (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Le gestionnaire de maisons de retraite médicalisées et le fils du créateur du Club Med main dans la main pour proposer une nouvelle offre destinée aux seniors qui en ont les moyens, il fallait y penser. Après avoir revendu le Club Med aux Chinois en 2015, Serge Trigano est aujourd’hui à la tête de l’enseigne hôtelière Mama Shelter. Avec Korian, il entend créer en France une dizaine d’établissements pour personnes âgées dont le premier ouvrira au printemps 2022 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et comptera 110 appartements. D’autres ouvriront ensuite en région (Nancy, Toulouse et Caen notamment).

Ce sont des résidences avec services et espaces partagés, destinées à ce que Korian et Trigano appellent des "baby-boomers actifs", à partir de 70 ans. Des logements pensés pour des personnes qui "abordent le troisième âge, à la recherche de lieux pour poursuivre une vie sociale active", explique Sophie Boissard, la patronne de Korian. Loyer mensuel de base : 4 200 euros.

Silver économie

L’économie des "cheveux argentés" n’est plus un tabou. La population française vieillit, représentant un vrai business. La France compte aujourd’hui environ 15 millions de personnes âgées de plus de 60 ans. Elles seront 20 millions en 2030 et 25 millions en 2060. Il y a les économistes pessimistes qui n'imaginent pas d'issue possible à cette surpopulation vieillissante, et les optimistes qui préfèrent voir dans le progrès technique autant de solutions possibles.

Le Japon est le meilleur laboratoire de l'impact du vieillissement sur l'économie d'un pays développé. On y considère sans complexe le troisième âge comme un levier de création d'emplois et d'innovations techniques comme les robots. Plus de 10 000 entreprises japonaises travaillent aujourd'hui en réseau avec 250 universités pour réfléchir à ces enjeux technologiques et générationnels.

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