Entreprises : plus de la moitié des TPE et PME veulent investir en 2023
Près de 60% de PME et TPE (très petites entreprises) envisagent d’investir cette année. C’est ce qui ressort de la dernière enquête publiée par Bpifrance, Le Lab et Rexecode. Un optimisme bien réel malgré la conjoncture difficile
Ce n’était pas gagné en ce début d’année plutôt compliqué, entre hausse des prix des matières premières et difficultés d’approvisionnement, mais les chiffres sont là : 56% des PME et TPE interrogées par l’ex-banque publique d’investissement et l’institut de conjoncture Rexecode ont l’ambition de développer leur outil de travail. Les deux tiers d’entre elles affirment ne pas rencontrer de problèmes de trésorerie et la situation économique faiblarde ne leur fait pas peur. Un message qui détonne parmi les études publiées en ce moment et qui tendent plutôt à relativiser cet optimisme.
Autre enseignement de cette étude : les TPE et PME en question constatent un certain retour au calme sur les tensions d’approvisionnement. Pour rattraper le retard, un peu plus de 60% d’entre elles envisagent quand même de vendre plus cher leur production cette année. Cela ne calmera pas le débat sur l’inflation. Et pour faire face aux grosses difficultés de recrutement, les entreprises sondées envisagent d’augmenter les salaires de 3,5% en moyenne.
Problèmes de financement
Les TPE et PME interrogées disent rencontrer des difficultés avec leurs banques. Dans l’optimisme ambiant, les petites entreprises trouvent leurs banquiers de plus en plus frileux. 20% des patrons signalent des difficultés à se financer auprès d’établissements devenus très prudents, notamment avec le relèvement des taux d’intérêt et les prochaines hausses à venir. Le nombre de chefs d’entreprise qui rencontrent ces difficultés a augmenté de 5% sur un seul trimestre.
Cette situation, à mettre au passif des financiers, n’est pas sans rappeler le coup de gueule poussé par Emmanuel Macron récemment à l’Elysée lors d’une rencontre avec les jeunes entreprises de la technologie. Le président de la République avait averti les banquiers qui ne jouent pas le jeu : "On a les noms, comptez sur moi pour venir vous chercher".
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